France

«Le Reich en marche» : un candidat LREM porte plainte pour des inscriptions devant sa permanence

Guillaume Rouger, le candidat LREM aux municipales à Evreux, a découvert devant sa permanence des inscriptions comparant son parti au régime nazi et des croix gammées. Il a porté plainte et a reçu le soutien de politiques de différents bords.

Le candidat La République en marche (LREM) à la mairie d'Evreux (Eure) a dénoncé les inscriptions qu'il a découvertes, sur le trottoir situé devant sa permanence, ce weekend : «Le Reich c’est ici», «LREM Le Reich en marche», ou encore «LREM collabo», comme on peut le voir sur une photographie partagée sur Twitter par le militant. Ce qui semble être deux croix gammées ont également été dessinées.

Selon le candidat du parti présidentiel Guillaume Rouger, il y aurait eu plusieurs vagues de dégradations. «Les premières inscriptions "Macron assassin" ont été faites le samedi [11], vers midi, juste devant l’entrée. Nous les avons effacées. Le soir, rebelote, vers 20h, avec cette fois des croix gammées stylisées», a expliqué Guillaume Rouger, à Paris Normandie. Il a ajouté avoir porté plainte.

«Je condamne les inscriptions sur la voie publique, devant ma permanence, hier et aujourd'hui. J'ai porté plainte», a déclaré sur Twitter celui qui brigue la mairie d'Evreux.

Dans un autre tweet, le candidat aux élections municipales déclare : «Nettoyage de la permanence terminé ! Notre détermination est totale : avec l'ensemble des Ebroïciens, nous allons faire d'Evreux une ville d'avenir!»

La classe politique réagit 

Sur Twitter, plusieurs personnalités politiques ont apporté leur soutien à Guillaume Rouger.

C'est le cas du ministre de l'Economie, Bruno Le Maire. «Je condamne fermement la dégradation de la permanence du candidat LREM Guillaume Rouger à Evreux : la politique c’est le débat, pas l’insulte ni la violence», a-t-il écrit.

«Nos candidat(e)s ont été la cible d’insultes, de menaces ou ont vu leur permanence dégradée. Je leur adresse mon total soutien. Une minorité violente ne peut empêcher le débat démocratique. Nous ne l'accepterons jamais», s'est indigné le patron de LREM, Stanislas Guérini.

Au-delà de la majorité présidentielle aussi, des personnalités politiques d'Evreux ont tenu à réagir, comme Guy Lefrand, maire Les Républicains (LR) de la préfecture de l'Eure.

«Je regrette et condamne ces actes lâches et haineux. La campagne doit se placer sur le plan des idées. Les attaques personnelles et les violences n’ont rien à faire dans ce débat», a-t-il tweeté.

«Je condamne avec fermeté la dégradation de la permanence de La République En Marche à Evreux. Ces agissements n'ont pas leur place dans notre ville. Avec Evreux Ensemble, j'appelle à une campagne digne permettant le débat d'idées dans le respect de chacun», a de son côté publié Timour Veyri, candidat socialiste à la mairie d'Evreux.

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