Les faits se sont déroulés dans sept églises du Béarn. Le 9 janvier, plusieurs statues de la Vierge Marie ont été détruites, dans trois églises de Pau (Pyrénées-Atlantiques) et quatre autres dans des communes alentours.
Peu après, les gendarmes ont arrêté un homme, à proximité de l'église de Mourenx, petite commune du département, rapporte France Bleu Béarn.
Ce sans domicile fixe âgé de 35 ans est suspecté d'avoir commis ces dégradations et a été interné en raison de son état psychiatrique, a appris auprès du parquet de Pau l'AFP, le 10 janvier. Arrêté pour outrage et rébellion, le suspect est resté «mutique», a indiqué à l'agence le procureur de Pau, Cécile Gensac. Son «comportement inadapté» a conduit à le faire examiner par des experts psychiatriques qui ont recommandé le 10 janvier son «hospitalisation sous contrainte», a ajouté le procureur.
Les enquêteurs ne pourront entendre le suspect que lorsque son état psychiatrique sera compatible avec une audition.
«Un sacrilège qui heurte profondément la foi des fidèles», pour l'évêque de Bayonne
La découverte de ces statues «renversées et brisées», notamment cinq dans la seule ville de Pau, a conduit le diocèse des Pyrénées-Atlantiques à déposer plainte.
Selon le diocèse, le «mode opératoire», similaire à Pau et dans les autres localités, «laisse supposer que ces actes de vandalisme sont le fait d'une seule et même personne ou du même groupe de personnes».
Dans un communiqué, l'évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, Marc Aillet, a déploré «non seulement un acte de vandalisme tout à fait inacceptable mais [aussi] un sacrilège qui heurte profondément la foi des fidèles, aux yeux desquels la Vierge Marie est la mère de Dieu, la mère de l'Eglise et notre mère à tous».
Indignations à droite
Plusieurs personnalités politiques – de droite – ont également réagi à ces dégradations dans des églises du Béarn.
«Quel mal vous veulent tous ces cons cruels qui vous flagellent ?», a tweeté le député du Rassemblement national (RN) Gilbert Collard.
Julien Aubert, député Les Républicains (LR) et conseiller régional de PACA, s'est demandé, sur Twitter : «Qu’attend le gouvernement pour engager un plan de protection des édifices religieux chrétiens ?»
«Ces actes anti-chrétiens sont inacceptables. Ils constituent une attaque directe contre nos racines et notre culture», a écrit le conseiller départemental des Alpes-Maritimes et député, Eric Ciotti.
Au sein de LR encore, la députée et conseillère municipale de Marseille Valérie Boyer a rappelé que sa proposition de loi, pour la création d’une commission d’enquête sur «la politique de prévention et de lutte contre les profanations dans les lieux de culte et les cimetières en France», était restée sans réponse.
Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, 1 704 actes antireligieux (1 063 actes antichrétiens, 541 actes antisémites et 100 actes antimusulmans) ont été recensés en 2018.