«Les juifs sont chez eux en France, ce sont les antisémites qui n’ont pas leur place dans la République», a dit le président français dans son intervention lors du dîner annuel de la plus grande organisation juive du pays, le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), le 23 février.
Alors que François Hollande appelle à combattre l’antisémitisme, les responsables des organisations religieuses juives et islamiques ne manquent pas de s’accuser mutuellement d’intolérance.
Plus tôt dans la journée, les leaders musulmans français, en particulier, le Conseil français du culte musulman (CFCM), ont décidé de boycotter le dîner du CRIF, offensés par les déclarations de son président Roger Cukierman qui a associé les jeunes musulmans et la violence. Les leaders du CFCM participaient à ce dîner depuis la création du conseil en 2003.
Roger Cukierman a dénoncé le nombre croissant d’actes commis contre les juifs en France. Il a estimé que «toutes les violences aujourd'hui sont commises par des jeunes musulmans», avant de préciser néanmoins qu’il s’agissait d’une «toute petite minorité de la communauté musulmane».
Le CFCM a fustigé les paroles du président du CRIF, les qualifiant d’«infondées» et en prêtant attention au fait que ce dernier avait utilisé l’expression «islamo-fascisme».
Roger Cukierman a par la suite expliqué qu’il parlait précisément des auteurs des récentes attaques terroristes à Paris et à Copenhague qui ont revendiqué leur allégeance à l’islam. «Juifs et musulmans, nous sommes sur le même bateau», a-t-il dit.