France

Evacuation du camp de réfugiés d'Austerlitz à Paris, le quartier bouclé par la police

Deux campements insalubres près de la gare d'Austerlitz, où vivaient plus de 500 migrants sont en cours d'évacuation dans le calme ce jeudi matin à Paris.

Les opérations ont commencé à 06H00 (heure locale) ce jeudi matin. Elles ont été menées par des travailleurs sociaux, essentiellement de la mairie de Paris, ainsi que des ONG. Un dispositif policier important était présent sur place ainsi que de nombreux journalistes et et traducteurs.

Ces évacuations surviennent au lendemain d'un débat à l'Assemblée sur l'accueil des réfugiés, convoqué après la décision de François Hollande d'accueillir en urgence un millier de réfugiés pour soulager l'Allemagne.

Le site du quai d'Austerlitz, dans le sud-est de Paris, regroupait quelque 400 personnes, l'autre, sur le parvis de la mairie du XVIIIème arrondissement, dans le nord de la capitale, environ 150. 

Leurs occupants montent peu à peu dans des bus devant les emmener vers des centres d'hébergement. Seize cars étaient positionnés aux abords de la gare d'Austerlitz, huit dans le XVIIIème. Selon la mairie de Paris, chaque personne se voit proposer un hébergement d'un mois minimum.

Pour Jean-Sébastien Lamontagne, directeur de cabinet du préfet de la région Ile-de-France présent sur le site d'Austerlitz «ce n'est pas une opération de police», mais de «mise à l'abri», assurant que l'objectif est «d'aller au contact de ces personnes (...), de les réveiller, de leur laisser le temps de prendre leurs affaires».

Par ailleurs, des documents sont distribués en français, en anglais et en arabe.

Certains réfugiés, interrogés par l'AFP, témoignent de leur joie de quitter le camp insalubre : «Je suis tellement content. La vie était dure ici. C'est pas humain. Je reprends espoir même si c'est encore un peu flou», commente ainsi Moussa, un Soudanais de 28 ans. 

Début juin, un autre campement installé sous la station de métro de La Chapelle, dans le nord de Paris, avait été évacué, alors qu'il comptait lui aussi près de 400 personnes installées dans des conditions indignes.