Une centaine de personnes ont manifesté en début d'après-midi ce 2 janvier devant le siège de La République en marche dans le centre de Paris. Dans une ambiance tendue, la police est intervenue pour disperser les manifestants avec des tirs de gaz lacrymogène. Trois manifestants ont été interpellés, selon la préfecture de police, qui a comptabilisé deux blessés parmi eux, dont l'un souffrant d'un malaise.
Les contestataires dont des syndicalistes et certains se réclamant des Gilets jaunes ont scandé «On ira jusqu'au retrait» et «On est là». Ils s'étaient réunis peu avant 13h devant le siège du parti d'Emmanuel Macron, situé rue Sainte-Anne, dans le 2e arrondissement.
Mélenchon répond à Guérini
Le délégué général de LREM, Stanislas Guérini, a dénoncé dans un message sur Twitter une «tentative d'intrusion de manifestants radicalisés, dont la CGT et Sud-Rail» au siège de son parti, estimant que leur action ne constituait pas «une expression démocratique légitime».
Si la préfecture de police de la capitale, interrogée par France info, a dans un premier temps réfuté, à sa connaissance, une quelconque tentative d'intrusion, elle a confirmé l'incident un peu plus tard sur Twitter : «La tentative d’intrusion au sein du siège de LREM n’a pu aboutir grâce à l’intervention rapide des forces de l’ordre, au cours de laquelle un policier [...] a été légèrement blessé.»
Plusieurs députés LREM, comme Jean-Baptiste Moreau ou Anne-Laure Cattelot, lui ont pourtant emboîté le pas, fustigeant ces actes sur Twitter. Cette dernière a appelé les autres responsables politiques à se joindre à eux dans la condamnation d'un «acte contre la démocratie».
Mais leur lecture des événements est pour l'instant loin d'être partagées sur l'échiquier politique. Le leader de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, après avoir rappelé à Stanislas Guérini qu'il avait applaudi le «siège» de la France Insoumise par un syndicat de policiers, a en effet et dénoncé le manque de «compassion» du patron de LREM face aux «mutilés de la répression des manifestants» et s'est demandé s'il avait «peur» des syndicalistes.
Des grévistes et activistes ont de nouveau battu le pavé en début d'après-midi du 2 janvier à Paris, du quartier de Châtelet à l'opéra Garnier, dans le cadre d'une action coup de poing contre la réforme des retraites portée par le gouvernement. Une action qui s'inscrivait dans une mobilisation de plus de cinq semaines.