Des membres grévistes de l'orchestre de l'Opéra de Paris ont joué sur le parvis de Bastille ce 31 décembre dans le cadre d'un concert gratuit militant.
Durant une vingtaine de minutes, ils ont offert un concert devant une foule importante, qu'ils ont clôturé par une Marseillaise. A la fin du concert, une partie du public, qui comprenait des syndiqués, a ensuite entonné le chant de L'Internationale et le célèbre slogan des Gilets jaunes : «On est là, même si Macron ne veut pas, nous on est là».
A l'issue du spectacle, Emilie Belaud, une des violonistes de l'orchestre de l'Opéra s'est exprimée devant la presse. Elle a raconté comment son groupe de grévistes avait défilé lors des récentes manifestations au côté d'autres artistes, comme ceux de la Comédie française, mais aussi des enseignants, des personnels médicaux, des cheminots. «Je trouve ça beau d'avoir une solidarité inter-corporations, inter-générations, c'est ce que le gouvernement essaie de casser», a-t-elle déclaré.
Les syndicats, dont l'Info'Com-CGT qui gère la caisse de grève, ont offert un chèque de 40 000 euros à ces grévistes de l'Opéra de Paris.
A l'initiative de la Fédération Nationale des Syndicats du Spectacle, du Cinéma, de l'Audiovisuel et de l'Action Culturelle CGT, ce concert gratuit visait à «protester et demander le retrait du projet de réforme des retraites touchant les régimes spéciaux comme l'Opéra National de Paris ou encore la Comédie Française».
Alors que l'exécutif a échoué à imposer aux grévistes une trêve pendant la période des fêtes, les débats continuent de faire rage autour de la réforme gouvernementale.
Au micro de RT France, Alexis Corbières, député France insoumise, a expliqué en marge de ce concert que c'était à la fois «un devoir et un plaisir» pour lui d'avoir été présent à cette représentation militante. Un devoir car cette grève constitue, à ses yeux, «un mouvement majoritaire qui lutte pour l'intérêt général».