France

L'Assemblée nationale débat sur les migrants : suivez les discussions

Une séance parlementaire est en cours à l'assemblée. Au programme l'accueil et la gestion des réfugiés qui débarquent massivement en Europe, par voie de mer ou de terre. Suivez en direct les temps forts des débats.

Mercredi 16 septembre

André Chassaigne (PC) : «La France n'est plus une terre d'accueil»

«Près de 90% des réfugiés se trouvent aujourd'hui dans des pays considérés comme en retard économiquement» alors qu'«en France, la demande d'asile reste constante [...] avec seulement un demandeur d'asile pour 1 000 habitants».

Coronado : il faut un code européen d'immigration

Le député veut un code pour «faciliter l'accueil des immigrants légaux». Il a rappelé les images de la crise des boat people de 1979 et se demande si nous pouvons encore «être cette France là».

Sergio Coronado (EELV) : 24 000 réfugiés, c'est «modeste»

Coronado rappelle que la France reçoit «10% des demandes d'asile» mais ne les accepte qu'à environ 40%. Il dit que l'accueil de 24 000 réfugiés est «modeste».

Vigier : «cette crise est une chance unique»

Vigier affirme que la crise nous rappelle d'être «intransigeant face à la haine» et de «mettre l'éducation au coeur de notre développement».

Vigier : «L'Espace Schengen n'existe plus»

Le député dit que la cause est que «les Européens ont été incapables de mettre en place une politique migratoire commune». Il veut que tous les Etats «participent à l'effort d'accueil».

Philippe Vigier (UDI) : la fin du regroupement familial est une «condition essentielle»

«Nous devons suspendre le regroupement familiale des migrants économiques, c'est une condition essentielle pour accueillir les réfugiés auxquels nous devons protection», a dit le député. Il a ajouté qu'il soutenait la décision d'accueillir 24 000 réfugiées car «cette décision fait l'honneur de la France»

Pécresse accuse Valls d'avoir détruit la politique migratoire française

«Nous vous appelons à refonder entièrement votre politique migratoire, dans le respect de la loi», a-t-elle exhorté le Premier ministre.

Pécresse veut changer Schengen et cite Rocard

«Nous ne pouvons pas héberger toute la misère du monde» a-t-elle déclaré, citant Michel Rocard et ajoutant qu'il faut «renforcer les contrôles et renégocier Schengen».

Pécresse veut une implication des pays du Golfe

L'ancienne ministre a demandé au Premier ministre de faire agir son administration : «votre gouvernement doit user de tout son pouvoir pour faire agir les pays du golfe».

Valérie Pécresse rappelle que les réfugiés veulent à terme rentrer dans leurs pays.

«Notre souhait le plus cher est de rentrer chez nous, n'oublions jamais ce message», a appelé Valérie Pécresse, citant des témoignages de réfugiés.

Valls tacle le FN

«ceux qui voudront pour des raisons électorales utiliser l'immigration et la crise des réfugiés se trompent lourdement et le paieront à un moment donné», a-t-il dit, faisant directement référence au FN.

Valls : «Nous devons renforcer l'espace Schengen»

«Les frontières nationales n'ont pas disparu» a dit le Premier ministre. Il veut proposer à la commission Juncker de créer des «gardes frontières européens». «Nous avons besoin de plus d'Europe» martèle-t-il.

Le Premier ministre annonce des opérations militaires en méditerranée

Manuel Valls a expliqué que «L'UE a décidé d'utiliser les forces militaires contre les passeurs dans la méditerranée», indiquant que la France mettrait «une frégate à disposition» des ces opérations coercitives.

Valls : 250 millions d'euros supplémentaires pour les 12 prochains mois

Le Premier ministre a dit qu'il allait débloquer la somme de «250 millions d'euros» sur 12 mois pour «l'hébergement d'urgence».

Manuel Valls débloque 279 millions d'euros en 2016

Manuel Valls a annoncé que «279 millions d'euros supplémentaires» allaient être débloqués en 2016 pour l'accueil des réfugiés et demandeurs d'asile.

Manuel Valls annonce des créations de poste

Le chef du gouvernement a annoncé la création de «900 postes» dans les forces de l'ordre, notamment dans la police des frontières.

Manuel Valls parle des «contrôles aux frontières»

Le Premier ministre a souligné que la France «n'hésitera pas» à rétablir temporairement le contrôle aux frontières.

Le Premier ministre Manuel Valls a ouvert les débats autour de la question des réfugiés, mercredi 16 septembre. Le chef du gouvernement a insisté sur le rôle que la France jouait dans cette crise, «la plus importante depuis 1945» a-t-il rappelé. Il a appelé l'hémicycle à faire preuve de «lucidité» et de «fermeté» face à la situation, tout en conservant son «humanité» : «certains en sont venus à vouloir trier en fonction des religions. C'est n'est pas la France. Ce n'est pas le droit d'asile».

Dans ce discours d'introduction, Valls doit faire des annonces concernant les mesures prises par la France pour régler la crise. Des mesures financières et militaires sont attendues. Il a annoncé qu'il refuserait les discours disant qu'il faut tout fermer comme ceux disant qu'il faut tout ouvrir.