Les quatre grands syndicats des transports routiers (CFDT, FO, CFTC et CGC) ont appelé à une grève professionnelle le 15 décembre et des barrages filtrants ont été mis en place tôt ce 16 décembre au niveau national par les camionneurs qui exigent de meilleurs salaires. Les routiers appliquent également des blocages économiques aux abords des centres commerciaux et des dépôts pétroliers à travers la France, notamment aux alentours de Lyon (Rhône) et de Vannes (Morbihan).
Une délégation patronale doit être reçue ce matin du 16 décembre par le gouvernement afin de discuter des salaires. Parmi les demandes recensées, apparaît celle d'un treizième mois, d'une amélioration des conditions de travail et de la revalorisation des grille salariales. La CFDT Routes, citée par France Info, alerte sur une «pénurie de 50 000 salariés» dans le secteur et sur le fait que «le dialogue social peine à s'installer dans les entreprises» avec «une recrudescence des arrêts maladie».
Une grève s'ajoutant à la vaste mobilisation contre la réforme des retraites
Selon l'AFP, «une semaine à très haut risque s'ouvre pour le gouvernement», à la veille d'une nouvelle manifestation nationale contre la réforme des retraites prévue le 17 décembre, sans aucun compromis en vue à ce sujet qui permettait de sortir du blocage des transports, à quelques jours des fêtes de fin d'année.
Sur les routes, peu avant 8h en Ile-de-France, le cumul de bouchons a dépassé les 600 kilomètres, en nette hausse, selon le site d'information routière Sytadin, du fait notamment de la grève des transports publics contre la réforme des retraites.
La sortie de crise s'annonce difficile, alors que le négociateur en chef, le haut-commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye a été fragilisé après la révélation de 13 mandats non déclarés.
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