France

Le face-à-face : Un monde universitaire soumis à l’impérialisme de l’anglais ?

Yves Gingras, professeur à l’université du Québec à Montréal et Daniel Bô, PDG et fondateur de Qualiquanti, débattent de la place de la langue anglaise au sein des universités françaises.

Un pavé dans la mare : l’universitaire québécois Yves Gingras a publié une tribune virulente dans le Figaro intitulé «Français, la soumission de vos universités à l’anglais désespère les amis de la France !», qui pointe du doigt l’anglicisation au sein de l’enseignement supérieur français. Il y qualifie ce changement de «soumission tranquille» au nouvel impérialisme linguistique et s’étonne de la passivité de la France face à ce phénomène.

Face à lui, Daniel Bô, PDG et fondateur de Qualiquanti, voit dans la maîtrise de l’anglais «un atout», ajoutant par ailleurs que l’anglais est la «langue des Européens». Selon lui, la présence de la langue de Shakespeare dans le monde universitaire n’est pas une absurdité mais une mise au niveau de la France à la nouvelle réalité linguistique internationale et au monde des affaires. Il déplore également le faible niveau d’anglais des Français en général.