France

Des militants écologistes brandissent 100 portraits d'Emmanuel Macron retournés au Trocadéro

Les écologistes du groupe ANV COP21, connus entre autres pour avoir décroché des portraits du président dans les mairies, ont mené une action symbolique au Trocadéro en brandissant 100 portraits d'Emmanuel Macron à l'approche des municipales.

À 100 jours des élections municipales et à l'occasion de la COP25 à Madrid, les écologistes du groupe Action non-violente (ANV) COP21 ont lancé une nouvelle série d'actions avec une manifestation sur le Trocadéro à Paris ce 8 décembre. 

Brandissant des portraits retournés du président et une banderole sur laquelle figurait l'inscription «Municipales J-100 #DémasquonsMacron», les militants se sont rassemblés face à la tour Eiffel. Sur Twitter, le groupe a déclaré «dénoncer l'inaction climatique et sociale du gouvernement» et a condamné les «beaux discours repeints en vert» du parti macroniste en vue des élections municipales.

«Nous sommes tous décrocheurs de portraits !», ont par ailleurs scandé les militants, comme le montrent les images de l'événement publiées sur les réseaux sociaux.

«Les futures élu.e.s endosseront une lourde responsabilité. Nous sommes dans une course contre la montre face à l’accélération du climat. Chaque degré compte, chaque jour compte, chaque décision compte», pouvait-on encore lire sur le compte Twitter de l'organisation, attribuant cette citation à la militante écologiste Pauline Boyer.

ANV COP21 a lancé en février la campagne nationale «Décrochons Macron», consistant pour ses militants à se rendre dans les mairies pour y confisquer les portraits du président afin de «dénoncer le vide de sa politique environnementale et sociale», comme indiqué sur leur site internet.

Depuis, le groupe revendique environ 130 «réquisitions» symboliques de portraits présidentiels sur tout le territoire, ce qui a donné lieu à une série de poursuites judiciaires à l'encontre ses militants. Jugés en septembre à Lyon, deux d'entre eux ont été relaxés par le tribunal correctionnel au nom de «l’état de nécessité». Cela n'a pas été le cas de huit autres «décrocheurs», condamnés en première instance à 500 euros d'amende chacun en octobre à Paris pour «vol en réunion». 

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