France

«Block Friday» : des militants écologistes bloquent un entrepôt d'Amazon dans l'Essonne (IMAGES)

Quelques dizaines de militants écologiques ont bloqué ce 28 novembre après-midi un entrepôt d’Amazon situé en région parisienne, afin de dénoncer les dérives environnementales engendrées par la «surconsommation», liée notamment au «Black Friday».

Une centaine de militants des mouvements écologiques ANV-COP21 et Amis de la Terre a bloqué ce 28 novembre un des centres de distribution du géant Amazon. Ils ont notamment installé des bottes de pailles et formé des barrages humains devant ce centre Amazon de Brétigny-sur-Orge dans l’Essonne, ont constaté des journalistes de l'AFP. Les activistes ont néanmoins laissé les employés entrer et sortir du centre.

Alma Dufour, militante des Amis de la Terre, a notamment pris la parole, expliquant qu'«à la veille du #BlackFriday, ce premier blocage permet d’interpeller les députés sur l'adoption d'un moratoire qui permettrait de juguler l’expansion de la multinationale».

Durant l'après-midi, différentes actions ont été menées par ces groupes écolos. Comme on peut le voir sur ces images, des militants ont brandi des banderoles avec l’inscription «Amazon: pour le climat, pour l'emploi, stop expansion, stop surproduction». 

D'autres activistes ont également bloqué les accès aux camions à l'aide d'appareils électroménagers obsolètes, ou s’allongeaient par terre en s'enchaînant volontairement les bras. Clément Lanot, journaliste indépendant présent sur place, a assisté à l'intervention des forces de l'ordre qui tentaient de déloger les militants. 

Dans un communiqué, Amazon a tenu à réagir à ces actions : «Nous respectons le droit de chacun d'exprimer ses opinions, mais sommes en profond désaccord avec le mode opératoire (...), qui diffuse de fausses allégations au service d’un agenda politique». Le géant du commerce en ligne assure avoir pris des «engagements ambitieux» visant à en faire «une entreprise zéro carbone d'ici 2040», mais n'a à aucun moment évoqué le «Black Friday».

Certaines organisations écologiques ont malgré tout appelé à des actions similaires pour les jours à venir, en particulier le 29 novembre, jour du «Black Friday». Les militants ont pour objectif, à travers ces actions, de protester contre la surconsommation induite par cette journée ainsi que la pollution représentée par les millions de livraisons qu'elle engendrera. Selon les groupes militants, ces produits sont d'ailleurs très souvent retournés en magasin.

La polémique au sujet du «Black Friday» a eu un écho politique puisque la ministre de la Transition écologique Élisabeth Borne a récemment alerté la population contre «la frénésie de consommation» et la pollution que génère ce genre de promotions. Le Conseil du commerce de France, qui réunit 31 fédérations de commerçants, avait déploré ces critiques et le président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale Eric Woerth a même défini cette polémique d'«inutile». 

Lire aussi : L’écologie aux européennes : tout le monde en parle, mais qui fait du greenwashing ?