«Je ne voulais pas être complice d’une trahison des électeurs et des militants une nouvelle fois», s’est justifié Franck Allisio. À la tête d’un mouvement de Républicains trentenaires et actifs, l’homme a quitté ses fonctions, dimanche 13 septembre. Il a fait l’annonce de son entrée au Front National lors de la permanence du parti à Marseille, entouré de plusieurs cadres FN, dont Marion Maréchal-Le Pen.
Pour la nièce de la présidente du parti, Allisio «représente une grande partie de cet électorat UMP qui se sent très mal à l’aise aujourd’hui dans cette famille politique». L’intéressé a expliqué que «à un moment donné, il faut choisir entre son confort, ses intérêts, l’habitude et ses convictions». Il doit figurer sur les listes FN lors des élections régionales de décembre 2015, et a déjà été nommé porte-parole de Marion Maréchal-Le Pen.
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Les militants des Jeunes Actifs des Républicains ont répondu avec amertume à ce virement de bord et annoncent regretter que Franck Allisio «ait choisi de sacrifier toutes les valeurs que nous défendons pour un plat de lentilles et un mandat de conseiller régional auquel il ne pouvait plus prétendre au sein des Républicains après avoir divisé dans chacune des fonctions qu’il avait occupées».