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La France perd ses clients : le Canada n'achètera pas les Mistral dans l’immédiat

Le gouvernement canadien a déclaré que, pour le moment, il ne s’intéressait plus aux Mistral malgré les déclarations faites précédemment par un responsable du ministère français de la Défense.

«Les Forces armées canadiennes ne visent pas l'acquisition de ces navires pour le moment», a précisé la porte-parole du ministère canadien de la Défense, Ashley Lemire.

Alors que le Canada faisait preuve d’un intérêt certain pour les deux navires français après une série d’avaries subies ces derniers mois par plusieurs vaisseaux un peu vétustes de sa flotte, les raisons de ce retournement restent inconnues.

L’une des raisons invoquées tiendrait à la nature des équipements des bateaux. Le Canada tient en effet aux standards de l’OTAN tandis que les Mistral ont été construits pour la Russie qui dispose d’autres critères de référence. Pour avoir la possibilité d’exploiter pleinement ces bateaux, le Canada aurait donc besoin d’entreprendre des travaux complexes et coûteux. 

Le 11 septembre, le secrétaire général français de la Défense et de la Sécurité nationale, Louis Gautier, avait déclaré que plusieurs pays, dont le Canada, l’Inde, Singapour et l’Egypte s’intéressaient très sérieusement à l’achat des Mistral.

Lors d’auditions parlementaires à huit clos qui se sont déroulées le 8 septembre, le gouvernement a discuté du montant de la facture qu’allait coûter à la France la non-livraison de ses navires de guerre Mistral. Le montant total dont Paris devra s’acquitter pourrait atteindre 1,1 milliard d’euros, y compris les frais de gardiennage et de maintien en état opérationnel des navires.