France

Le gouvernement annonce des quotas annuels d'immigrés professionnels

La ministre du Travail a fait savoir que des «quotas» ou «objectifs chiffrés» d'immigrés «professionnels» allaient être fixés chaque année, dès l'été 2020. L'objectif affiché : que la France recrute en fonction de ses besoins de travail.

Des «quotas» ou «objectifs chiffrés» d'immigrés «professionnels» vont être fixés chaque année, dès l'été prochain, pour que la France recrute en fonction de ses besoins de travail, selon des propos de la ministre du Travail Muriel Pénicaud tenus ce 5 novembre.

C'est une approche nouvelle, un peu une approche qu'ont le Canada et l'Australie

«L'idée, c'est d'avoir des objectifs chiffrés, ou des quotas, c'est une question de sémantique», a-t-elle dit sur BFMTV/RMC, à la veille d'annonces officielles sur l'immigration par le Premier ministre Édouard Philippe. «C'est la France qui recrute par rapport à ses besoins. C'est une approche nouvelle, un peu une approche qu'ont le Canada et l'Australie, c'est assez proche», a-t-elle assuré.

Le soir du 4 novembre, le chef du gouvernement Edouard Philippe a présenté à plusieurs ministres et à des parlementaires de la majorité des mesures sur l'immigration, dont l'actualisation des filières en tension, datant de 2011. 

Des quotas en fonction du pays d'origine n'auraient «aucun sens» pour le gouvernement

«La Dares [cellule statistique du ministère du Travail] et Pôle emploi vont travailler pour analyser tous les métiers en tension [...] On vérifie que tous les efforts de formation ont été faits pour permettre à nos demandeurs d'emploi de prendre ces emplois et ensuite les réfugiés [...], on fixera le nombre de personnes par métiers et par territoire», a elle développé Muriel Pénicaud. La ministre a en outre précisé qu'il ne s'agirait pas de quotas en fonction du pays d'origine, estimant que cela n'avait «aucun sens».

L'immigré «professionnel» aura «un visa de travail pour une durée déterminée et un travail déterminé», a enfin fait savoir la membre du gouvernement.

Lire aussi : Que retenir du débat sur l'immigration à l'Assemblée nationale ?