France

Attaque de la mosquée de Bayonne : l'état psychique de l'assaillant en question, selon le procureur

A l'issue de l'audition du suspect de l'attaque de Bayonne, qui a fait deux blessés graves, le procureur a fait savoir que le mis en cause voulait «venger la destruction de la cathédrale de Paris». Il a ajouté que son état psychique interrogeait.

Mis en cause dans l'attaque qui a visé la mosquée de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), Claude Sinké a été interrogé ce 29 octobre. Le suspect, un ancien candidat FN, aurait assuré vouloir «venger la destruction de la cathédrale de Paris» qu'il attribue aux musulmans, a rapporté Marc Mariée, le procureur de la République de Bayonne qui a par ailleurs précisé que l'octogénaire était «examiné par un psychiatre».

«L'ensemble de son audition interroge sur son état de santé psychique», a-t-il encore déclaré tout en assurant être en contact «permanent» avec le parquet antiterroriste «qui attend les éléments» complémentaires avant de «préciser s'il se saisit ou non de cette affaire».

Selon l'AFP, le tireur présumé a reconnu durant son interrogatoire avoir tenté de mettre le feu à la mosquée, mais a en revanche «contesté avoir eu la volonté de tuer quiconque, précisant qu'il avait pris soin de repérer à de nombreuses reprises la mosquée afin d'être certain d'intervenir qu'à un moment où elle était très peu occupée».

Deux personnes, âgées de 74 et 78 ans, ont été gravement blessées par balles au cours de l'attaque. Plusieurs coups de feu y ont été tirés par un homme qui tentait d'en incendier la porte de l'édifice religieux. L’assaillant a finalement été rapidement arrêté par les forces de l'ordre à son domicile, dans les Landes. 

Très vite, l'attaque a provoqué l'indignation au sein de la classe politique. Dans un tweet, Emmanuel Macron a condamné «avec fermeté l’attaque odieuse perpétrée devant la mosquée de Bayonne». Il a ajouté : «La République ne tolérera jamais la haine. Tout sera mis en œuvre pour punir les auteurs et protéger nos compatriotes de confession musulmane.»

A l'unanimité, la classe politique, du Rassemblement national aux Insoumis, a vivement condamné cet attaque.

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