France

«Couteau en céramique», «RIP Mickaël Harpon» : des tags anti-police à Italie 2 après l'occupation

Deux jours après l'attaque meurtrière de la préfecture de police de Paris, qui a coûté la vie à quatre personnes, des tags anti-police ont été retrouvés sur les murs du centre commercial Italie 2, occupé dans la journée par des militants écologistes.

Depuis le 5 octobre au matin, jusque tard dans la nuit, des militants écologistes d'Extinction Rebellion notamment – accompagnés de quelques Gilets jaunes – ont investi le centre commercial Italie 2, dans le sud-est de la capitale. Une action qui a laissé des traces, notamment sur plusieurs façades du complexe commercial.

Entre autres inscriptions retrouvées sur les lieux, des graffitis anti-police, mentionnant la récente attaque de la préfecture de police de Paris ayant coûté la vie à quatre personnes, ont été photographiés par des journalistes. «Couteau en céramique», peut-on par exemple lire en lettres rouges sur une vitre à l'intérieur du bâtiment, l'inscription faisant visiblement référence à l'arme avec laquelle il a été dans un premier temps rapporté que l'assaillant de la préfecture avait tué trois policiers et un agent administratif, dont une femme.

«Comment appelle-t-on un flic raciste ? En composant le 17», pouvait-on également lire.

Le tag «RIP Mikael Harpon» a par ailleurs été observé sur une façade extérieure du centre commercial, l'inscription citant ici nommément l'auteur de la tuerie.

La journée durant, ainsi que pendant une grande partie de la nuit, le bâtiment a été le théâtre d'une action d'occupation des lieux de la part de militants écologistes, qui entendaient s'attaquer à un «symbole du capitalisme». Fait notable : pendant la journée, des participants à cette action ont été filmés en train d'effacer des inscriptions anti-police. «Il y avait marqué "fuck le 17" et on n'est pas d'accord, ça alimente la violence [...] On n'est pas contre la police», a par exemple commenté l'un d'entre eux.

Aucun incident majeur ne s'est produit jusqu'à 21 heures environ, quand les forces de l'ordre ont souhaité déloger les activistes.

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