France

Jacques Chirac en dix phrases cultes

Volontiers familier dans les échanges privés, volontiers sentencieux dans ses interventions officielles, Jacques Chirac a laissé dans les mémoires quelques phrases marquantes, entre discours historiques, provocations, gaffes et dérapages.

On n'exporte pas la démocratie dans un fourgon blindé

Jacques Chirac aurait prononcé cette phrase à Silvio Berlusconi pour s’opposer à la guerre en Irak en 2003.

Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. La nature mutilée, surexploitée, ne parvient plus à se reconstituer et nous refusons de l'admettre (...) La Terre et l'humanité sont en péril et nous en sommes tous responsables

Phrase devenue culte prononcée au sommet de la Terre à Johannesburg, 2 septembre 2002.

Ces pays ont été à la fois, disons le mot, pas très bien élevés et un peu inconscients des dangers que comportait un trop rapide alignement sur la position américaine (...) Ces pays ont perdu une bonne occasion de se taire

Critiquant le soutien apporté aux Etats-Unis sur l'Irak par les pays d'Europe de l'Est, nouveaux adhérents de l'Union européenne, 18 février 2003.

Qu'est-ce qu'elle veut de plus cette mégère? Mes couilles sur un plateau?

Lors d'un sommet européen, Jacques Chirac, alors Premier ministre, ignore que son micro est resté ouvert et s'emporte contre son homologue britannique Margaret Thatcher, février 1988.

What do you want? Me to go back to my plane and go back to France? Is that what you want? Let them go, let them do.

Altercation avec les services de sécurité israéliens qui s'interposent entre lui et la population arabe dans la vieille ville de Jérusalem, 22 octobre 1996.

Je ne peux pas accepter la banalisation de l'intolérance et de la haine

Justifiant son refus de débattre avec le président du FN Jean-Marie Le Pen, son adversaire au deuxième tour de l'élection présidentielle, 23 avril 2002.

J'apprécie plus le pain, le pâté, le saucisson, que les limitations de vitesse

L'interview du nouveau maire de Paris à l’Auto-Journal, 1er Août 1977.

Bien sûr que je suis de gauche ! Je mange de la choucroute, je bois de la bière

 Interview du 17 février 1995 à Libération. 

Ça m'en touche une sans faire bouger l'autre

C’était, dit-on, l’une des formules préférées de Jacques Chirac. «Combien de fois l’ai-je entendu dire : "Ça m’en touche une sans faire bouger l’autre"», raconte Jean-Louis Debré dans son livre

Les emmerdes, c’est comme les cons, ça vole toujours en escadrille

Autre phrase rapportée par son ami Jean-Louis Debré.

Comment voulez-vous que le travailleur français (...) qui travaille avec sa femme et qui, ensemble, gagnent environ 15 000 francs, et qui voit sur le palier à côté de son HLM, entassée, une famille avec un père de famille, trois ou quatre épouses, et une vingtaine de gosses, et qui gagne 50 000 francs de prestations sociales, sans naturellement travailler ! Si vous ajoutez à cela le bruit et l'odeur. Eh bien le travailleur français sur le palier devient fou.

Phrase prononcée lors d'un dîner-débat avec des militants de son parti, 19 juin 1991.

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