France

Acte 45 des Gilets jaunes et marche pour le climat : mobilisations sous tension à Paris

Pour la 45e semaine consécutive, les Gilets jaunes ont battu le pavé en France. Paris s'est avéré être le point chaud : une mobilisation pour le climat s'y tenait aussi, et des tensions ont éclaté entre certains manifestants et les forces de l'ordre.

Dimanche 22 septembre

A l'issue d'une journée marquée par le déroulé simultané de différents rassemblements dans plusieurs villes de France, la page Facebook Le Nombre jaune a publié une première estimation de l'ampleur de la mobilisation. Ainsi, au vu des premières données recoupées un peu avant 19h, 91 430 manifestants, «au minimum», auraient participé à l'acte 45 «Urgence sociale et climatique».

A Paris, le cabinet Occurrence estime à 15 200 personnes le nombre de participants à la marche pour le climat. Les organisateurs, eux, revendiquent 50 000 participants et la Préfecture de Paris comptabilise 16 000 manifestants. Par ailleurs à 20h, 120 personnes étaient en garde à vue, dont un capitaine de police en poste au ministère de l'Intérieur, selon une source judiciaire confirmant une information du Point.

Evoquant les chiffres de plusieurs rassemblements en région, les autorités ont également fait état de 16 000 manifestants : «A Lyon environ 5 000 personnes se sont rassemblées, selon la préfecture du Rhône. A Strasbourg, ils étaient 3 600, selon la police».

A Paris, la préfecture de police s'est félicitée d'être parvenue à contenir les débordements. «Une journée agitée mais qui s’est globalement bien passée [...] La situation a été maîtrisée. Les casseurs n’ont pas pu trouver de champs d’expression. Ils ont été incapables de se créer des opportunités, grâce à l’anticipation et à la réactivité des forces engagées», a commenté l'institution citée par Le Figaro.

Samedi 21 septembre

Aude Lancelin, fondatrice de «QG, le média libre» et Manon Le Bretton, membre des Constituants, réagissent sur le plateau de RT France à la journée de manifestations à Paris, le 21 septembre, marquée par l'acte 45 des Gilets jaunes et la marche pour le climat. Plus qu'une convergence, Aude Lancelin parle de «fusion» des luttes sociales et climatiques. Manon Le Bretton insiste, quant à elle, sur le comportement «incompréhensible» des forces de l'ordre à l'égard des manifestants.

La préfecture de Police de Paris a fait savoir que «le dispositif policier rest[ait] déployé toute la soirée afin de sécuriser le secteur» des Champs-Elysées, où des tensions entre membres des forces de l'ordre et manifestants persistent.

Les pompiers ont éteint un feu devant un cinéma de l'avenue des Champs-Elysées. Selon notre reporter Kyrill Kotikov, ce sont trois parasols qui ont brûlé en face du cinéma.

Les tensions ne sont pas retombées dans la soirée aux Champs-Elysées, où des gaz lacrymogènes ont encore été utilisés par les forces de l'ordre.

Si Paris était le point chaud des mobilisations pour le climat et des manifestations des Gilets jaunes, les villes de Bordeaux, Marseille et Toulouse ont également attiré de nombreux manifestants. Tour d'horizon en images.

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a exprimé sur Twitter «sa gratitude» aux «forces de l’ordre déployées sur tout le territoire pour préserver l’ordre et garantir la libre expression». Et a précisé : «Des individus violents ont été interpellés et les exactions stoppées.»

Jérome Rodrigues, l'une des figures des Gilets jaunes, a été interpellé par les forces de l'ordre aux abords des Champs-Elysées ce 21 septembre.

Après avoir fait un sitting sur le pont de Tolbiac dans le XIIe arrondissement de Paris, les participants à la marche pour le climat se dirigent vers la place de la Bastille – un mouvement improvisé.

Au micro de notre reporter Nadège Abderrazak, des street medics (secouristes de rue) affirment que des CRS leur ont confisqué leurs masques et lunettes, afin qu'ils ne puissent pas soigner les blessés.

Au micro de notre reporter, Joan, qui a encadré le cortège de la marche pour le climat à Paris le 21 septembre, livre ses impressions avec une journée marquée par des heurts avec les forces de l'ordre.

Aux alentours de 18h, rapporte l'AFP, des activistes ont, depuis le parc de Bercy (dans l'est de la capitale), jeté des projectiles sur des véhicules sur le quai de Seine, perturbant la circulation sur cet axe très fréquenté. 

Les forces de l'ordre ont répondu en tirant de nombreuses grenades lacrymogènes dans la direction de ces manifestants installés en surplomb. Ces projectiles étaient à leur tour relancés sur les voies de circulation.

La foule de manifestants a fini par être dispersée par les forces de l'ordre dans le parc de Bercy avant de se constituer en cortège sauvage et de partir dans la confusion en direction de la salle de concert de Paris-Bercy.

D'autres militants occupent le pont de Tolbiac, non loin de Bercy et de la Bibliothèque François Mitterrand. 

Au micro de RT France à Paris, la figure des Gilets jaunes Eric Drouet a jugé que «les forces de l'ordre [voulaient] casser du Gilet jaune.»

Un policier a été placé en garde à vue pour «rébellion» et «outrages», alors qu'il était hors service, selon Le Point. D'après le magazine, ce capitaine aurait insulté ses collègues qui assuraient le maintien de l'ordre à Paris.

A 18h selon la préfecture de police de Paris, 163 personnes ont été interpellées et 395 verbalisées sur périmètres interdits.

99 personnes ont été mises en garde à vue selon le parquet. 

Environ 15 200 personnes ont participé ce 21 octobre à la marche pour le climat à Paris, selon le cabinet Occurrence, qui a effectué un comptage pour un groupe de médias dont l'AFP, tandis que les organisateurs estiment ce nombre à 50.000. Dans un premier temps les organisateurs avaient parlé de 38 000 manifestants.

La préfecture de police a comptabilisé pour sa part 15 000 personnes à cette marche.

La préfecture de police annonce qu'à 17h, 152 personnes ont été interpellées et 302 ont été verbalisées sur les périmètres interdits à Paris.

Convergence des luttes ? Notre reporter Nadège Abderrazak a interrogé une Gilet jaune sur sa participation à la marche pour le climat à Paris.

Sur l'avenue des Gobelins à Paris, plusieurs poubelles ont été incendiées, constate notre reporter Nadège Abderrazak.

Les tensions se sont poursuivies autour de 17h en marge de la mobilisation sur le climat à Paris, comme on peut le voir via ces images rapportées par notre reporter Lucas Léger.

La situation est tendue à Toulouse avec un enchaînement de tirs de gaz lacrymogènes.

La préfecture de police annonce la «reconstitution du black bloc violent au sein de la marche pour le climat, qui perturbe ainsi le déroulé d'une manifestation pacifique». «Les forces de l'ordre interviennent», prévient la préfecture.

Comme en témoignent les images rapportées par notre reporter Nadège Abderrazak, une agence bancaire de la Banque populaire a été vandalisée à Paris. Des signes anarchistes ont été tagués. 

Notre reporter Lucas Léger a constaté des dégradations en marge de la marche pour le climat, notamment au Centre culturel égyptien.

La préfecture de police de Paris a fait savoir qu'à 16h, 137 personnes avaient été interpellées et 224 verbalisées dans la capitale. 

De plus, l'AFP rapporte que 86 personnes ont été placées en garde à vue.

«En étroite collaboration avec les organisateurs, les forces de l'ordre ont veillé à ce que la marche pour le climat reparte sur son parcours prévu, et dans le calme», a fait savoir la préfecture de police aux alentours de 16h.

Notre reporter Lilaafa Amouzou note que des passants et des touristes sont «en panique sur les Champs-Elysees alors que des gaz lacrymogènes sont tirés régulièrement sur la foule».

Greenpeace et Youth For Climate appellent à quitter la manifestation parisienne pour le climat à cause des violences.

«La tension est extrême» à la marche pour le climat à Paris selon le reporter et militant Taha Bouhafs, qui précise : «Des manifestants sont empêchés de rejoindre l’autre partie du cortège et se font violemment repousser».

Selon la préfecture de police de Paris, 1 000 manifestants «radicaux» se trouvent dans le cortège de la marche pour le climat à Paris.

Notre reporter Kyrill Kotikov fait état des vives tensions qui ont éclatées au boulevard Saint-Michel à Paris, lors de la marche pour le climat.

Affrontement à Toulouse entre les forces de l'ordre et des Gilets jaunes. Ceux-ci ont tenté de forcer un barrage des forces de l'ordre.

Pour l'avocat et Gilet jaune François Boulo, interrogé sur le plateau de RT France, «le pouvoir a méprisé les revendications du mouvement des Gilets jaunes».

Des heurts ont éclaté lors de la marche pour le climat à Paris, comme en témoignent des images rapportées par notre reporter Lucas Léger.

«Les pompiers de Paris interviennent sur un incendie volontaire secteur Saint-Michel», prévient la préfecture de police.

A la suite de l'intervention des forces de l'ordre, le black bloc s'est replié dans le cortège selon la préfecture de police. Celle-ci «appelle les manifestants non violents à maintenir leur vigilance» : «De nouvelles exactions ne sont pas à exclure. Désolidarisez-vous des groupes violents.»

Notre reporter Lucas Léger couvre la mobilisation pour le climat à Paris, où des tensions entre certains manifestants et les forces de l'ordre ont éclaté.

Selon notre reporter Lilaafa Amouzou, sur les Champs-Elysées, les forces de l’ordre viennent de procéder à l’arrestation de 20 personnes (touristes, passants et Gilets jaunes) sans raison apparente.

Des tensions entre certains manifestants et les forces de l'ordre ont éclaté lors de la marche parisienne pour le climat. 

La préfecture de police a prévenu, plus tôt, qu'un black bloc se constituait au sein de cette mobilisation.

Par la suite, elle a fait état d'«exactions en cours par des individus violents». Des gaz lacrymogènes sont utilisés par les forces de l'ordre.

Les cadres du Parti communiste sont dans le cortège de la marche pour le climat.

Les Gilets jaunes se mobilisent également à Toulouse.

«La retraite, elle est à nous, on s’est battus pour la gagner et on se bat pour la garder !» Le rassemblement du syndicat FO (Force ouvrière) contre la réforme universelle est parti de Duroc, direction Denfert fait savoir une journaliste du Monde.

Plusieurs milliers de personnes défilent dans les rues de Paris contre la réforme des retraites voulue par le gouvernement, à l'appel du seul syndicat Force Ouvrière, a constaté un journaliste de l'AFP.

«Cortège unis, dense et pacifique. Gilets Jaunes, Acte 45 pour une écologie populaire. C'est urgent !», a tweeté le député de La France insoumise Loic Prud'homme.

«Le système capitaliste actuel alimente les inégalités et accélère la crise climatique», tweete l'organisation Greenpeace, présente dans le cortège de la marche pour le climat.

A ce stade 123 personnes ont été interpellées à Paris et 174 verbalisées sur les périmètres interdits, d'après la préfecture de police.

«Avec les Gilets jaunes, pour le climat» a tweeté la sénatrice d'Europe Ecologie Les Verts, Esther Benbassa.

Plusieurs centaines de personnes s'apprêtent à lancer l'acte 45 des Gilets jaunes à Toulouse.

L'acteur Lambert Wilson est présent dans le cortège de la marche pour le climat.

Bilan de la mobilisation des Gilets jaunes à Paris à la mi-journée :

  • Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène dans la matinée au niveau de la gare Saint-Lazare.
  • Des tensions ont également éclaté aux Champs-Elysées ; du gaz lacrymogène a été employé ici aussi.
  • 123 personnes ont été interpellées et 174 verbalisées, d'après une déclaration de la préfecture de police en début d'après-midi
  • En début d'après-midi, de nombreux Gilets jaunes sont venus rejoindre la marche pour le climat.

Selon un journaliste du Figaro, de nombreux Gilets jaunes sont venus rejoindre la manifestation pour le climat, près du jardin du Luxembourg.

Selon la préfecture de police, il y a eu 106 interpellations à Paris à la mi-journée.

Notre reporter constate des tirs de gaz lacrymogènes au «cougar» sur des Gilets jaunes qui tentaient de construire une barricade.

Les tensions sur les Champs-Elysées.

La préfecture annonce pour l'instant 90 interpellations à Paris et 104 verbalisations «sur périmètres interdits».

Les manifestants sont dispersés sur les Champs-Elysées par les forces de l'ordre. Ceux-ci ont recours aux gaz lacrymogènes.

La situation est toujours tendue sur les Champs-Elysées, où les forces de l'ordre tentent de repousser les manifestants.

Vous pouvez suivre en direct, le mouvement des Gilets jaunes à Paris, grâce à notre reporter Lucas Léger.

Le préfecture de police a publié sur son compte Twitter des images d'objets confisqués, ce jour, qualifiés d'«armes par destination», parmi lesquels se trouvent des boules de pétanque, un marteau, des mortiers dissimulés dans un lecteur DVD.

Des camions de pompiers en grève sont postés pendant ce temps-là sur les Champs-Elysées.

LCI rapporte que les deux figures des Gilets jaunes Jérôme Rodrigues et Maxime Nicolle ont tenté d'accéder aux Champs-Elysées mais ont été repoussés par les forces de l'ordre.

«Je suis censé couvrir la manifestation générale [...] mais je me fais repousser» explique Maxime Nicolle à LCI, qui se reconvertit dans le journalisme en travaillant pour le média Quartier Général, lancé par Aude Lancelin.

65 personnes avaient été interpellées à Paris à 11h30, 13 verbalisées et 1249 contrôlées, selon la préfecture de police.

Notre reporter fait état de tensions au niveau des Champs-Elysées, avec des charges des CRS rue de Friedland, des gaz lacrymogènes, et des grenades de désencerclement lancées par les forces de l'ordre pour empêcher de petits groupes de manifestants de converger vers l'avenue des Champs-Elysées.

Notre reporter web Lucas Léger fait état de tensions sur les Champs-Elysées.

A 11 heures, la préfecture de police de Paris avait procédé à 39 interpellations et 10 verbalisations sur les Champs-Elysées, selon des informations de LCI obtenues par la préfecture de police. En outre, 596 contrôles ont été effectués.

Les forces de l'ordre font des sommations pour disperser les manifestants partis en cortèges sauvages dans les rues de Paris.

«On ne fait rien de mal», leur répond une manifestante.

Après l'épisode de la gare Saint-Lazare, un cortège de Gilets jaunes s'élance, talonné par les forces de l'ordre.

Pendant que manifestants et forces de l'ordre jouent au chat et à la souris à l'intérieur de la gare Saint-Lazare, un homme joue tranquillement au piano mis à disposition dans l'enceinte de l'édifice.

Les forces de l'ordre tentent d'évacuer la gare Saint-Lazare dans laquelle les manifestants s'étaient réfugiés pour échapper au gaz lacrymogène.

Le nombre d'interpellations était de 30 personnes à 10 heures à Paris, a fait savoir la préfecture de police à la chaîne LCI. Selon la même source, les forces de l'ordre ont également procédé à 596 contrôles et à quatre verbalisations.

Pour se protéger des gaz lacrymogènes, les manifestants gilets jaunes se réfugient à l'intérieur de la gare Saint-Lazare.

Notre reporter Katia Pecnik fait état de charge des forces de l'ordre au niveau de la gare Saint-Lazare à Paris.

Ca commence fort avec déjà, peu avant 10h, des gaz lacrymogènes lancés par les forces de l'ordre pour disperser les manifestants, partis de la place de la Madeleine à Paris.

Près de la gare Saint-Lazare, un bébé dans sa poussette est évacué par sa maman aidée de trois hommes, pour fuir les gaz.

Les manifestants demandent aux forces de l'ordre de relâcher un homme qu'ils tentent d'arrêter.

Pour leur 45e samedi de mobilisation consécutif ce 21 septembre, les Gilets jaunes manifestaient en France.

Ce même jour se tenait une marche en faveur du climat, dont certains participants avaient prévu une rencontre avec des Gilets jaunes, dans la matinée, place de la Madeleine.

De leur côté, les autorités ont décidé de déployer un dispositif sécuritaire particulièrement musclé à Paris. Le préfet de police Didier Lallement avait annoncé un dispositif «identique à celui du 1er Mai», avec notamment 7 500 membres des forces de l'ordre, des lanceurs d'eau, et le retour dans les rues de véhicules blindés de la gendarmerie.