Comme l'a rapporté la police nationale, des policiers ont été pris à partie ce 8 septembre dans la ville de Grigny (Essonne), après avoir pris en chasse un véhicule dont le chauffeur avait refusé d’obtempérer.
Selon le récit du Parisien, le chauffeur a abandonné son véhicule, qui contenait des stupéfiants, avant de prendre la fuite. Les policiers, restés à proximité du véhicule pour le surveiller dans l'attente de renforts, ont alors été agressés par un groupe d'individus venus pour en découdre.
«Cette après-midi des policiers ont été de nouveau violemment pris à partie à Grigny sur le secteur Grigny II. Un fonctionnaire a été brûlé au bras droit suite à un tir de mortier dans sa direction. Il est atteint de surdité et il reste très choqué», a rapporté le compte Twitter «Police nationale 91».
Selon différentes sources citées par plusieurs médias, au moins un policier a riposté en faisant usage de son arme à feu, sans faire de blessé. «Les fonctionnaires ont ouvert le feu au moins huit fois pour se dégager», rapporte par exemple LCI.
En outre, un policier a été blessé par des tirs de mortier. «Visé au visage, l'un des fonctionnaires souffre de problèmes d'ouïe et de brûlures aux avant-bras», explique Le Parisien, ajoutant : «Pendant que leur camarade était transféré à l'hôpital, une quarantaine de collègues sont intervenus pour ramener le calme et effectuer les constatations nécessaires». Aucune interpellation n'aurait pour l'heure été effectuée, selon le quotidien de la capitale. «Une enquête a été ouverte et confiée à la sûreté départementale», a précisé une source proche de l'enquête auprès de LCI.
Indignation à droite de l'échiquier politique
Cet épisode de violences n'a pas tardé à faire réagir sur les réseaux sociaux différentes personnalités politiques, particulièrement à droite.
«De nouveaux actes de violences ont été commis contre les policiers à Grigny, sur fond de trafic de stupéfiants : total soutien à nos forces de sécurité !» a par exemple commenté la présidente du Conseil régional d'Île-de-France, Valérie Pécresse.
Le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti a pour sa part tweeté son indignation : «Inacceptable de voir des policiers attaqués à coups de mortiers à Grigny et un fonctionnaire de police atteint de surdité et brûlé au bras», a écrit l'élu Les Républicains avant d'appeler à «condamner lourdement» les assaillants.
Au Rassemblement national, le député du Gard Gilbert Collard a également commenté l'épisode. «Même les tirs de mortier ne réveillent pas le bobo qui dort !», a-t-il estimé.
Ce n'est pas la première fois que les forces de l'ordre sont ciblées dans la ville de Grigny. Au début de l'été, deux policiers avaient été blessés lors d'actes de violence qui visaient les forces de l'ordre ainsi que les pompiers de cette ville de l'Essonne.