Surmonter le traumatisme de la cinglante défaite aux élections européennes : tel est l’objectif des Républicains (LR), réunis le 31 aout à La Baule à l’occasion de leur université d’été. Affaibli par les divisions et les départs – plusieurs élus ont fait le choix de rejoindre la majorité présidentielle au lendemain de la démission de Laurent Wauquiez – le parti est à la recherche d’un nouveau cap, d’un nouveau chef. Les militants doivent élire leur nouveau président, le 12 octobre.
Présents à l’université d’été, les députés Christian Jacob, Guillaume Larrivé et Julie Aubert, en course pour briguer la présidence du parti, ont tenté de remobiliser les troupes et dans la foulée de gagner des points auprès des militants en exprimant leur vision du parti.
Au micro de RT France, Christian Jacob a rappelé l’importance de «rassembler» le parti avant les multiples échéances électorales. «L’objectif aujourd’hui est clair : c’est de rassembler notre famille politique, de la réconcilier et d’être en situation de conserver nos territoires au moment de la préparation des [élections] municipales, des [élections] départementales et des [élections] régionales ainsi que des autres échéances.»
De son côté, Guillaume Larrivé a exprimé son souhait de «transformer» LR en «parti de la France libre» qui puisse «arrêter l'immigration» et «lutter contre l'islamisation». Quant à Julien Aubert, il a défendu un parti de «droite forte» et «populaire» qui ne veut «pas embrasser LREM aux municipales».
Symbole d’une droite désunie, le mouvement de Valérie Pécresse fait également sa rentrée
Parallèlement à l’université d'été des Républicains en Loire-Atlantique, le mouvement de Valérie Pécresse, «Libres», s’est réuni le même jour à Brive-la-Gaillarde, en Corrèze. La présidente de la région Ile-de-France, qui a claqué la porte de LR en juin dernier après la défaite aux élections européennes, s'est dite «prête» à construire «une droite moderne», une «alternative crédible» face à un parti présidentiel en «marche vers l'immobilisme».
Sur RT France, Robin Reda, député de l'Essonne, justifie la nécessité de construire une offre politique différente de celle proposée par Les Républicains qui représenterait, selon lui, «une droite conservatrice».
Malgré cette énième rupture au sein du parti héritier de l'UMP, certains, à l'instar de Gérard Larcher, espèrent un retour de Valérie Pécresse au sein du parti. Le président du Sénat a estimé avoir «encore un espace politique commun à reconstruire» avec l'ancienne ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l'État.
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