France

Gilets jaunes : la mobilisation continue en France pour l'acte 42 (IMAGES)

Le 42e samedi d'affilée de mobilisation des Gilets jaunes s'est déroulé le 31 août dans les rues de France. A Toulouse, Bordeaux, Paris et même à Genève, en Suisse, ils étaient présents pour continuer à contester la politique gouvernementale.

Les Gilets jaunes ont de nouveau défilé le 31 août dans plusieurs villes du pays dont Paris, Toulouse et Bordeaux, mais aussi à Genève, en Suisse, pour l'acte 42 de la mobilisation contre la politique gouvernementale.

A Paris, un cortège de quelques centaines de manifestants est parti de la place Gambetta, à l'est, peu avant 14h. Arrivé au pied du Sacré-Cœur, à Montmartre, il s'est dispersé dans le calme en fin d'après-midi.

«Climat, emploi, retraites, même combat», «Urgence pour les urgences» : dans le défilé, les pancartes plaidaient pour une convergence des luttes en cette rentrée, évoquant également l'opposition au projet de privatisation d'Aéroports de Paris et aux accords de libre-échange avec le Canada et le Japon. Beaucoup de Gilets jaunes espèrent ainsi un mois de «septembre noir» pour le gouvernement.

«Je n'attends plus rien de ce gouvernement», annonce au micro de RT France un Gilet jaune présent lors de la manifestation parisienne, qui considère qu'aucun dialogue n'est possible avec l'exécutif. Il ne croit pas aux «mesurettes» proposées pour éteindre l'incendie qu'a provoqué la mobilisation démarrée le 17 novembre 2018. «Moi j'attends aujourd'hui une révolution. J'ai 71 ans, je suis un papi et je vous parle comme un jeune de 20 ans : la révolution et rien d'autre. On ne changera plus rien par des élections dans ce pays», plaide-t-il.

A Toulouse aussi, centre de très importantes mobilisations au plus fort du mouvement, les Gilets jaunes étaient présents, comme chaque samedi dans le centre, entonnant leurs traditionnels chants anti-Macron.

«On n'a rien obtenu, au contraire, c'est de pire en pire partout», déplore une manifestante à notre reporter, citant tour à tour le manque d'avancées «au niveau écologique, au niveau de la répression, au niveau des réformes».

A Bordeaux également, autre haut lieu de la mobilisation des Gilets jaunes, une centaine de manifestants ont défilé dans le centre-ville.

A Genève, en Suisse, plusieurs centaines de manifestants français s'étaient donné rendez-vous dans le calme entre la frontière française et le Palais des Nations, siège de l'ONU, pour y dénoncer les violences policières, en présence de Priscillia Ludosky, une des figures des Gilets jaunes.

«Je suis là devant les Nations Unies pour qu'elles se révoltent un peu sur la condition [imposée par le président français Emmanuel] Macron aux Gilets jaunes parce que les violences policières, on en a vraiment goûté», a déclaré à l'AFP Patricia, venue de Lyon. «On est le pays des droits de l'Homme quand même, la France, vous vous rendez compte le signal qu'on donne au monde entier : la France qui éborgne ses citoyens !», ajoute-t-elle.

Plusieurs victimes des violences policières étaient présentes dans le cortège, par exemple David Breidenstein, grièvement blessé à l’œil gauche par un tir de LBD en mars à Paris. Comme à chaque mobilisation, des face à face tendus ont été observés de manière sporadique entre les manifestants et les forces de l'ordre.

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