France

Maxime Nicolle porte plainte pour menaces «de kidnapping, de torture et de meurtre»

Figure du mouvement des Gilets jaunes, Maxime Nicolle, alias «Fly Rider» sur les réseaux sociaux, a annoncé avoir déposé plainte pour «des heures de vidéos, messages, mails, commentaires» haineux et des menaces, notamment de mort.

Maxime Nicolle a déposé une plainte le 15 août à la gendarmerie de Dinan (Côtes-d'Armor) pour plusieurs motifs dont «menaces de mort», «harcèlement moral» ou encore «diffamation publique». En cause : «des heures de videos, messages, mails, commentaires», que «Fly rider» dit avoir en sa possession. 

Le Gilet jaune a fustigé sur son compte Facebook ceux qui «derrière leurs écrans, leur pseudos et leurs réseaux sociaux [...] vont devoir maintenant répondre de leurs menaces, diffamations, harcèlements et autres merveilles» proférées depuis des mois. Le résumé de la plainte, qu'il a partagé sur les réseaux sociaux, prend en compte une période de plus de six mois comprise entre le premier février et le 15 août 2019. 

Des «complotistes» de la «partie extrême» et des «macronistes» dans le viseur du Gilet jaune

Contacté par RT France, Maxime Nicolle a expliqué avoir transmis aux enquêteurs des vidéos de menaces «émises par deux personnes», dont une le menaçant entre autres de «kidnapping, de torture et de meurtre». L'une des deux personnes citées dans la plainte s'en prend par ailleurs dans un message vidéo extrêmement violent à des personnalités comme la journaliste Aude Lancelin, l'avocat (notamment de Maxime Nicolle) Juan Branco et le président de la SNCF Guillaume Pepy. L'autre individu accusé de menaces par Maxime Nicolle évoque également le meurtre du président Emmanuel Macron dans une de ses vidéos.

Maxime Nicolle a expliqué à RT France avoir transmis à la gendarmerie des éléments permettant d'identifier les deux auteurs de ces vidéos, décrits par lui comme proches des milieux «complotistes» incarnés par «Farida Belghoul, [Alain] Soral et [Eric] Fiorile, enfin toute la partie extrême». Ces deux personnes seraient déjà venues à sa rencontre au cours de ses déplacements et l'auraient pris en grippe pour son refus de relayer leurs thèses.

«Fly Rider» a par ailleurs dénoncé des messages haineux en tous genres émanant de la part de comptes Twitter affichant des sympathies macronnistes.

D'autres éléments pourront par ailleurs être ajoutés à la plainte du Gilet jaune à l'avenir. 

«Fly Rider» n'est pas le premier Gilet jaune à dénoncer des menaces à son encontre. En avril dernier, c'était Eric Drouet, une autre figure du mouvement, qui avait annoncé prendre une «pause» devant l'ampleur des menaces proférées contre lui et sa famille, dénonçant «trop de haineux, trop de foulards rouges, trop de mépris, trop d'insultes». 

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