Ils ne comptent pas lâcher l'affaire. Des centaines de Gilets jaunes sont encore une fois mobilisés ce 10 août pour la 39e semaine consécutive afin de faire entendre la voix des Français les plus défavorisés.
Les manifestants, réunis pour la plupart à Paris, réclament la démission du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, et l'arrêt immédiat de la «répression d'État». Ils exigent également, comme chaque samedi, la baisse des taxes sur les produits de première nécessité, un meilleur pouvoir d'achat, plus de justice fiscale et sociale, et l'instauration du référendum d'initiative citoyenne.
Le reporter de RT France Thomas Bonnet est présent dans la manifestation parisienne, qui se tient sur un parcours couvrant l'ouest de la capitale, d'où il a détaillé l'important dispositif policier mis en place pour contrôler les manifestants. A son micro, Pascale et Romain, deux Gilets jaunes présents, expliquent leurs leitmotivs. «C'est un Etat qui devient policier», dénonce Pascale, qui estime que la situation devient insupportable pour beaucoup de Français. Elle demande «un peu plus d'humilité» aux tenants du pouvoir «perchés là-haut dans leur bulle».
Pour Romain, Christophe Castaner n'aurait jamais dû être nommé au poste de ministre de l'Intérieur et doit partir car il est «dangereux», selon lui.
Invité sur le plateau de RT France ce 10 août, le militant Benjamin Belaïdi explique l'importance de maintenir la mobilisation sur le terrain face au gouvernement qui espérait voir «s'éteindre la dynamique» des Gilets jaunes durant la période estivale. Même si la mobilisation n'a plus aucune commune mesure en terme de nombres avec les manifestations de l'hiver dernier, pour Benjamin Belaïdi, il s'agit de maintenir la pression en vue de préparer la rentrée de septembre.
Ce Gilet jaune, qui réclame la démission de Christophe Castaner, dénonce la violence policière et invite les autorités à reconnaître cette «réalité». Benjamin Belaïdi salue en outre la ténacité des Gilets jaunes. «Aucun mouvement social n'est resté aussi longtemps présent dans l'actualité depuis des décennies», a-t-il souligné.