La préfecture de Loire-Atlantique a annoncé par un communiqué publié le 1er août l'interdiction par arrêté de toute manifestation ou rassemblement dans plusieurs secteurs du centre-ville de Nantes pour la journée du 3 août, entre 10 heures et 20 heures : «La préfecture a connaissance d’un appel à rassemblement d’envergure nationale, en centre-ville de Nantes, ce samedi. [...] Un dispositif de sécurité adapté, réactif et mobile, sera déployé pour prévenir les violences, protéger le centre-ville et procéder, le cas échéant, aux interpellations des fauteurs de troubles. En lien avec cette interdiction, des dispositions sont également prises pour interdire la vente et le transport d’artifices et de carburant, ainsi que le port et le transport d’objets pouvant constituer une arme dans les communes de Nantes Métropole.»
Le communiqué précise également : «Un appel à rassemblement à Nantes samedi circule actuellement sur les réseaux sociaux. Celui-ci n’a fait l’objet d’aucune déclaration à ce jour et aucun organisateur n’a donc pu être identifié afin de s’assurer de la mise en œuvre de conditions de sécurité suffisantes. D'autre part, cette mobilisation devrait être renforcée par la présence des manifestants ultras et d’individus extrêmement radicaux de type "black bloc", dont les agissements illégaux excèdent le cadre de la liberté de manifestation et les caractéristiques d’un mouvement revendicatif.»
Le communiqué fait encore savoir que la vente, le port et le transport d'artifices ou de carburant pouvant servir d'armes par destination sera interdit dans le centre-ville de Nantes le 3 août. Il sera également interdit de transporter du carburant dans toutes les communes de Nantes Métropole ce jour.
Plusieurs appels à rendre hommage à Steve Maia Caniço avaient été publiés sur les réseaux sociaux, dont certains faisaient la publicité du black bloc, tel que celui-ci, confié à RT France par une source policière :
Après la découverte tardive du corps de Steve Maia Caniço, disparu dans la Loire la nuit du 21 juin et retrouvé le 29 juillet, les amis et proches du jeune animateur scolaire de 24 ans se sont dits «touchés» par les commémorations spontanées, selon une déclaration de l'avocate de la famille, Cécile de Oliveira. Elle a toutefois précisé qu'elle ne savait pas s'ils participeraient aux manifestations du 3 août, selon les informations de l'AFP.
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