106 services d'urgences hospitaliers étaient en grève au 14 juin, ils étaient 153 au 1er juillet, ils sont dorénavant 213 en métropole et outre-mer : les chiffres ont doublé. Les mesures proposées par le ministre de la Santé et des Solidarités Agnès Buzyn au mois de juin, qui promettait des primes de risque de 100 euros, des embauches pour l'été et des moyens supplémentaires n'ont manifestement pas convaincu les soignants qui restent très mobilisés.
«Il y a toujours une crise qui persiste», a elle-même reconnu Agnès Buzyn le 1er août, lors d'un déplacement à Verneuil-sur-Seine.
Le mouvement social entamé au mois de mars a trouvé son acmé avec des manifestations intersyndicales au début du mois de juin, emmenées par le collectif Inter-Urgences. Le collectif plaide pour plus de lits, des embauches et des hausses de salaires.
A l'hôpital Saint-Antoine, d'où est parti le mouvement après une série d'agressions, les personnels ont massivement soutenu les propositions de l'AP-HP tout en décidant de maintenir la grève, les «revendications nationales» n'étant «pas satisfaites», selon le collectif.
Celui-ci dénonce notamment le manque de lits conduisant aux «hospitalisations brancard». Le délégué CGT-Santé Christophe Prudhomme envisage «une journée d'action le 11 septembre», à la rentrée, pour relancer le mouvement.
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