France

La garde à vue de Rodrigues terminée, son avocat dénonce une mesure «abusive» (VIDEO)

Jérôme Rodrigues a été relâché après son placement en garde à vue. Son avocat dénonce une mise en garde à vue «abusive». La sœur et la compagne du Gilet jaune sont également apparues dans une vidéo pour déplorer une forme d'«oppression» contre lui.

Après son placement en garde à vue le 28 juillet, Jérôme Rodrigues a été relâché ce 29 juillet. Son avocat a dénoncé une mesure «abusive». La compagne de cette figure emblématique des Gilets jaunes, Jennifer Velasquez, enceinte de deux mois, est accompagnée de la sœur de Jérôme Rodrigues dans une vidéo tournée dès le 28 juillet et publiée sur les réseaux sociaux. Elle dément toute forme de violence conjugale, ce que soupçonnait le procureur de la République à La-Roche-sur-Yon Hervé Lollic : «Je n'ai subi aucune violence, tout va bien pour moi.» Héléna Rodrigues évoque pour sa part une «oppression» à l'encontre de son frère.

Interrogé par RT France, l'avocat Philippe de Veulle estime qu'une fuite a été orchestrée par le parquet : «Le parquet a communiqué avec LCI, je crois, pour dire que Jérôme Rodrigues était en garde à vue et que le procureur essayait de savoir quelle mise en cause légale pouvait lui être reprochée. Jérôme a été mis en garde à vue suite à un malaise qu'a fait sa compagne, avec les pompiers, une crise d'angoisse, c'est tout, fin de l'histoire.»

Et le conseil de Jérôme Rodrigues de mettre en cause la circulaire Belloubet : «Cette garde à vue est bien sûr abusive et elle va dans le droit fil de la circulaire Belloubet du 22 novembre 2018 qui est une chasse aux Gilets jaunes.»

La conjointe de Jérôme Rodrigues, qui a fait savoir qu'elle n'avait pas téléphoné aux gendarmes, avait expliqué à l'AFP, plus tôt : «Il y a eu une dispute verbale, comme n'importe quel couple peut avoir. J'ai fait une crise d'angoisse suite à cela et j'ai décidé d'appeler les pompiers pour qu'ils viennent me chercher.»

«Suite à cela, le procureur de la République a décidé de faire son coup de pub en plaçant Jérôme en garde à vue. Quand je suis sortie de l'hôpital, on m'a auditionnée, on a tenté de me faire dire un tissu de mensonges, dont celui d'avoir subi des violences conjugales», avait ajouté Jennifer, précisant encore : «Je n'ai essuyé aucun coup, il n'a même pas tenté de me lever la main dessus.»

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