«Comme chaque samedi matin, je travaillais à mon bureau. Ils ont brisé toutes les vitres et ont tenté de mettre le feu à la permanence. Heureusement, un voisin m'a jeté un extincteur par la fenêtre et j'ai pu arrêter l'incendie», a fait savoir à l'AFP le député de La République en marche (LREM) Romain Grau qui a vu sa permanence vandalisée à Perpignan, le 27 juillet.
Selon lui, ils étaient une trentaine d'individus à prendre part à ce «saccage», en marge de la manifestation des Gilets jaunes, et n'ont scandé aucun slogan. La préfecture des Pyrénées-Orientales a confirmé que la permanence de Romain Grau avait été la «cible de dégradations importantes de la part de manifestants ce [samedi 27 juillet] matin».
Sur des photos transmises par le député à l'AFP, on peut voir plusieurs vitrines de la permanence ayant en grande partie volé en éclats, et une chaise à l'intérieur du local carbonisée. «Ce que je regrette, c'est que j'ai toujours reçu tout le monde à ma permanence, notamment des Gilets jaunes. Je regrette que ces gens soient venus casser au lieu d'essayer de discuter», a affirmé Romain Grau qui assimile donc les casseurs de sa permanence aux Gilets jaunes.
Le député de LREM, candidat aux municipales à Perpignan, y affrontera le député du Rassemblement national (RN) Louis Aliot. Il va porter plainte après cet incident, car «vouloir mettre le feu, c'est vouloir porter atteinte à la vie de personnes : moi-même, mais aussi tous les voisins dans l'immeuble».
Le 25 juillet, c'est la permanence de la députée LREM Barbara Bessot-Ballot à Vesoul (Haute-Saône) qui avait été prise pour cible par des agriculteurs lui reprochant d'avoir voté en faveur du traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada (Ceta). Un mur de ciment d'environ 2,5 mètres avait été érigé devant la porte du local.