Personnalités publiques ou simples usagers du réseau social, ils sont de plus en plus nombreux sur Twitter depuis le 1er juillet à interpeller les autorités sur le sort de Steve Maia Caniço, 24 ans, disparu dans la nuit du 21 au 22 juin au cours d'une «free party» en bord de Loire ayant dégénéré en dispersion brutale par la police.
Accompagnés du mot-dièse #OuEstSteve, les tweets demandent, généralement au ministère de l'Intérieur, à la Préfecture de Loire-Atlantique ou à l'Etat, des informations sur l'avancement de l'enquête menée pour retrouver le jeune homme.
«Où en est l’enquête ? Qu’est-il arrivé à Steve Caniço sur les bords de la Loire, le soir de la Fête de la musique ? Sa famille, ses proches et ses amis ont droit à la vérité !», a notamment tweeté le sénateur communiste Fabien Gay.
Même son de cloche chez l'ancien eurodéputé (FN puis Les Patriotes) Florian Philippot, qui est allé jusqu'à qualifier le gouvernement de «régime macroniste». «Le régime macroniste ne peut pas échapper à cette question : #OuEstSteve», a-t-il tweeté.
«Il n'a plus donné signe de vie depuis la charge ultra-violente de la police au bord de la Loire le soir de la fête de la musique. Au moins 14 personnes étaient tombées dans le fleuve», peut-on lire sur un autre tweet particulièrement relayé.
Steve Maia Caniço, 24 ans, a disparu lors d'une intervention musclée de la police visant à disperser avec du gaz lacrymogène une soirée électro organisée lors de la Fête de la musique quai Wilson, à Nantes, au motif qu'elle avait dépassé l'horaire de fin initialement fixé. Au cours de la scène de panique qui a suivi, au moins 14 fêtards sont tombés dans la Loire et ont été secourus par les pompiers.
Une enquête pour disparition inquiétante a été lancée à partir du 24 juin par la police nationale et un appel à témoin diffusé. Le parquet général de la cour d'appel de Rennes a par ailleurs annoncé le 27 juin qu'une information judiciaire avait été ouverte et que les investigations étaient placées sous l'autorité d'un juge d'instruction.
Parallèlement, l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie pour enquêter sur les conditions de l'intervention policière controversée.