«Si je dois mourir, je mourrai» : Jérôme Rodrigues menace d'entamer une grève de la faim

«Si je dois mourir, je mourrai» : Jérôme Rodrigues menace d'entamer une grève de la faim© Zakaria ABDELKAFI Source: AFP
Jérôme Rodrigues le 23 février.
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Alors que la justice a ordonné au ministère de l'Intérieur et à la préfecture de transmettre le dossier d'enquête administrative de l'IGPN sur les circonstances la blessure de Jérôme Rodrigues, ce dernier les accuse de ne pas appliquer la décision.

Jérôme Rodrigues, l'une des figures les plus médiatiques des Gilets jaunes, gravement blessé à l’œil le 26 janvier lors de l'acte 11 du mouvement à Paris, a annoncé sur son compte Twitter le 1er juillet son intention de démarrer une grève de la faim «devant» le ministère de l'Intérieur à partir de «vendredi matin», soit le 5 juillet. 

«Une décision de justice a été rendue, l’Etat français est dans l’obligation de me fournir l’enquête administrative [je n'ai] rien reçu à ce jour», a-t-il notamment dénoncé. 

Le Gilet jaune originaire de Tremblay-en-France accuse le ministère de l'Intérieur de ne pas lui transmettre le dossier d'enquête administrative menée par l'inspection générale de la police nationale (IGPN) à la suite de sa blessure, attribuée à un tir des forces de l'ordre.

En juin, le tribunal administratif de Paris avait en effet enjoint au ministre de l'Intérieur et au préfet de police de lui communiquer «sans délai» les actes de «l'enquête administrative et de l'enquête menée par l'inspection générale de la police nationale concernant les blessures qu'il a subies», d'après la retranscription du jugement donnée par Le Parisien. Depuis, les sollicitations seraient, selon ses dires, restées lettre morte. Jérôme Rodrigues et son avocat Arié Alimi s'en sont d'ailleurs plaints à plusieurs reprises sur les réseaux sociaux depuis quelques jours. 

«Si un juge demande que j'aille en prison, j'y vais ce soir moi !», fustige le Gilet jaune contacté par RT France. Pour lui, l'Etat français ne «respecte pas la loi». «Si je dois mourir, je mourrai», déclare-t-il déterminé. 

Ils sont entrés dans l'illégalité

«Ils sont entrés dans l'illégalité», a déclaré de son côté à RT France l'avocat de Jérôme Rodrigues Arié Alimi, qui dit n'avoir «jamais vu ça» dans sa carrière. Ce dernier assure s'être vu opposer un refus ferme par la Place Beauvau, une information que RT France n'a pas été en mesure de vérifier auprès de l'institution.

Quoi qu'il en soit, l'avocat de Jérôme Rodrigues a prévu de saisir le tribunal administratif, ce qu'il ne peut pas faire avant au moins trois mois, s'il n'obtient pas les informations qu'il réclame au ministère de l'Intérieur. 

Cette procédure administrative est distincte des demandes que pourrait faire la justice dans le cadre de l'information judiciaire ouverte le 13 février sur cette affaire et menée par deux juges d'instructions pour «violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique avec arme».


«Apparemment, du nouveau dans le dossier»

Le 2 juillet, le lendemain de son précédent tweet, Jérôme Rodrigues a déclaré, toujours sur Twitter, qu'il y avait «du nouveau» dans son dossier, sans plus de précisions.
«Apparemment, du nouveau dans le dossier. Une décision sera prise pour la suite», a-t-il tweeté.

Contacté par RT France, maître Alimi a précisé avoir eu de nouveaux contacts avec le ministère de l'Intérieur qui lui aurait confirmé avoir fait appel de la décision de justice rendue en faveur de Jérôme Rodrigues.

Cet appel n'étant «pas suspensif» l'institution aurait de plus demandé à la Cour administrative d'appel de suspendre la décision de justice précédente, ce qui peut être fait après une «procédure contradictoire» entre les parties. 

«L'appel n'est pas suspensif donc ils doivent donner le dossier» a fustigé de son côté Jérôme Rodrigues auprès de RT France. «On est des mécréants, on finit en taule [...] qui va aller en taule parce qu'il [le ministère de l'Intérieur] ne respecte pas la loi ?», s'est-il par ailleurs indigné.

Interrogé pour savoir s'il allait poursuivre son projet de grève de la faim, Jérôme Rodrigues est resté évasif, précisant qu'il «avisera[it]» en accord avec son avocat qui espère de son côté qu'il «ne le fera pas».

«Tout le monde a peur [d'une grève de la faim], mon médecin le premier», a déclaré Jérôme Rodrigues, qui affirme n'être pas remis physiquement des suites de sa blessure reçues au cours de l'acte 11 des Gilets jaunes.

Lire aussi : Troisième assemblée des assemblées: les Gilets jaunes veulent multiplier les initiatives municipales

Lucas Léger

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