L'entourage du directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, Patrick Strzoda, faisait l'objet d'une enquête préliminaire pour des soupçons de «faux témoignage» devant la commission d’enquête du Sénat dans le cadre de l'affaire Benalla, mais le parquet de Paris a décidé de classer la procédure «sans suite» le 27 juin. Selon une déclaration du parquet de Paris à l'AFP : «l'ensemble de ces éléments ne permet [...] pas de caractériser une altération de la vérité destinée à tromper la mission d'information.»
L'entourage du haut fonctionnaire a fait savoir au magazine Paris Match que ce dernier veut à présent des excuses de la part du président de la commission d'enquête du Sénat, Philippe Bas, «à titre personnel».
L'hebdomadaire people fait savoir que le directeur de cabinet entend «laver son honneur» et cite son entourage qui se charge de l'explication de texte : «Cette décision de justice met en évidence que c'était bien une opération politique [du sénateur] Philippe Bas et des membres de la commission d'enquête sénatoriale», et d'évoquer une «conspiration des aigris», avant de souligner : «La lettre du parquet est claire. Il n'y a eu aucune incohérence, aucune altération de la vérité de la part des collaborateurs de l'Elysée.» Selon cette même source, Patrick Strzoda a vécu les auditions au Sénat comme des «moments de déshonneur».
En revanche, le parquet ne s'est pas exprimé quant aux soupçons sur la «sincérité des témoignages» d'Alexandre Benalla et Vincent Crase qui ont également été signalés par le Sénat. Un nouvel examen de ce cas sera opéré au terme des différentes procédures déjà engagées contre eux.
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