Pour conquérir le pouvoir en 2022, le PS pourrait miser sur Cazeneuve

Pour conquérir le pouvoir en 2022, le PS pourrait miser sur Cazeneuve© Benoit Tessier Source: Reuters
Bernard Cazeneuve laissant la place à Edouard Philippe à Matignon le 15 mai 2017.
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«Si je peux, avec d’autres, contribuer à allumer une lueur d’espoir, je le ferai» : ancien Premier ministre considéré comme consensuel par une bonne partie du PS, Bernard Cazeneuve se dévoile chaque jour un peu plus et rêve de l'Elysée.

La présidentielle 2022 en ligne de mire... Dans les coulisses du Parti socialiste (PS), son nom se murmure régulièrement pour incarner le nouvel espoir de l'ancien parti présidentiel. Bernard Cazeneuve ne cache (presque) plus ses ambitions de mener la bataille pour la présidentielle de 2022. Au Figaro, il admet même le 20 juin : «Si je peux, avec d’autres, contribuer à allumer une lueur d’espoir, je le ferai.»

Une première offensive avait été lancée le 26 mai, le soir même des élections européennes. Dans un communiqué publié sur Twitter, l'ancien ministre de l'Intérieur invitait ceux qui croyaient en une «gauche humaniste» à œuvrer «dès maintenant» afin «de ne plus faire courir à la République et à la démocratie le danger d'un face-à-face entre LREM et le RN».

Promoteur d'une «gauche sociale et écologique», Bernard Cazeneuve a soutenu la tête de liste PS-Place publique, Raphaël Glucksmann, pour les européennes, en réclamant notamment un «plan européen global, cohérent et massif pour le climat».

Depuis plusieurs semaines, il distille des attaques contre la politique d'Emmanuel Macron. «Malgré le résultat des européennes, la façon dont Emmanuel Macron a pris le pouvoir et dont il l’exerce crée un climat qui nous oblige à montrer que la République, c’est autre chose», déclare-t-il pour Le Figaro. Bernard Cazeneuve décrit d'ailleurs le pouvoir actuel comme «cynique», l'accusant de vouloir «conserver le pouvoir à tout prix, et par tous les moyens». Sur Twitter, il dénonce également la réforme de l'assurance-chômage, vitupérant notamment contre le «durcissement drastique» de l'indemnisation des chômeurs.

Cazeneuve ne juge pas «crédible» une union des gauches avec Mélenchon

La gauche Cazeneuve peut-elle s’accommoder avec Jean-Luc Mélenchon pour une union des forces ? Selon l'intéressé, c'opposition «populiste» n'est pas «crédible». Malgré les déconvenues électorales du PS, Bernard Cazeneuve semble donc ne pas douter d'une dynamique possible autour des socialistes. D'aucuns paraissent également considérer les déroutes électorales comme une mauvaise passe qui se résoudra par une candidature socialiste à la prochaine présidentielle.

Lui aussi interrogé par Le Figaro, l'ancien ministre de l'Economie Michel Sapin vante une candidature Cazeneuve pour 2022 : «La seule personne en capacité [de se présenter], c’est Bernard Cazeneuve. C’est lui qui a le plus d’aptitudes, et je l’espère, la volonté. François Hollande lui-même en est conscient.» 

Le chef de file des députés socialistes à l'Assemblée, Valérie Rabault, se montre tout aussi enthousiaste auprès du quotidien : «On connaît sa capacité à rassurer depuis ses années à l’Intérieur lors des attentats de 2015, mais il a aussi une vraie capacité à rassembler et à donner envie aux jeunes générations.» A croire Le Figaro, Bernard Cazeneuve arriverait même à plaire à d'anciens frondeurs socialistes (aile gauche du parti) comme Christian Paul. Celui-ci ne fermerait ainsi pas la porte à cette candidature, selon la même source.

Une candidature qui ne fait pas l'unanimité 

Toutefois, il y a bien quelques divergences de point de vue. Bernard Cazeneuve ne fait pas l'unanimité et des divisions apparaissent. Dans un parti aussi exsangue que le PS, des clans semblent se former. Ainsi l'ex-ministre du Travail François Rebsamen n'y va pas par quatre chemins dans Le Monde du 19 juin : «Certains veulent Cazeneuve pour régler l’alternance, mais sur quelle ligne ? Je ne sais pas ce qu’il pense, Bernard, à part qu’Alliance est un syndicat de police. Il n’a aucune légitimité à rassembler la gauche aujourd’hui.»

L'ancien patron du PS Jean-Christophe Cambadélis ne serait pas non plus très enclin à soutenir l'hypothétique candidat Cazeneuve, selon le quotidien du soir. Pas plus que l'ancien ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, qui s'interroge : «Quelle est sa ligne, à part s'opposer à Macron ? Il faut d'abord reconstruire un projet en accord avec notre temps.» La candidature de Raphaël Glucksmann aux européennes n'a sans doute pas éclairci ce point. Il reste trois ans au PS pour régler ce détail.

Bastien Gouly

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