«Il y aura un candidat unique LREM [La République en marche] à Paris. C'est celui ou celle qui sera issu[e] de la commission nationale d'investiture. Ce candidat sera soutenu par le mouvement et par l'ensemble des autres candidats» : le 11 juin, sur France Info, Benjamin Griveaux a déclaré qu'il n'y aurait pas de primaire pour désigner le candidat du parti présidentiel qui s’élancera dans la course aux élections municipales de 2020 à Paris.
Selon l’ancien porte-parole du gouvernement, une primaire est «une machine à diviser qui enclenche plutôt la défaite qu'une dynamique de victoire». Pour justifier de l’impertinence d’un tel processus, il a notamment fait référence à la défaite de Nathalie Kosciusko-Morizet face à la socialiste Anne Hidalgo lors des élections municipales de 2014 à Paris. La représentante de l’ex-UMP avait alors été désignée par son parti après avoir largement remporté une primaire interne.
Ce n’est pas la manière dont nous fonctionnons à LREM
Pourquoi ne pas laisser la possibilité aux militants de choisir leur candidat ? «Ce n’est pas la manière dont nous fonctionnons à LREM», a affirmé l'aspirant candidat LREM à la mairie de Paris. Selon lui, l’absence d’une primaire n’empêche pas le «débat d’idées». Il en veut pour preuve les différentes propositions émises par ses concurrents marcheurs : «Mounir Mahjoubi a fait des propositions sur des questions de sécurité […], Hugues Renson [a] propos[é] de supprimer des arrondissements de Paris, moi j’ai fait d’autres propositions […]. Le débat vit depuis des semaines et des mois, on le fait de manière fraternelle», fait-il valoir.
Aux côtés des ex-ministres Benjamin Griveaux et Mounir Mahjoubi, Hugues Renson, le vice-président de l'Assemblée nationale, Anne Lebreton, adjointe au maire du IVe arrondissement de Paris et Cédric Villani, député de l'Essonne, souhaitent succéder à Anne Hidalgo.