France

«Emmanuel Macron, ô tête de c**» : le prêtre soutenant les Gilets jaunes était suspendu (VIDEO)

Un prêtre, entouré de Gilets jaunes en son église, entonnant des chants flirtant avec le paillard et la satire politique : c'est le contenu d'une vidéo devenue virale sur Twitter. L'homme d'église a été retrouvé par la chaîne LCI qui l'a interrogé.

Dans une vidéo devenue virale sur Twitter le 2 juin, on voit un prêtre entonner un chant brocardant le président de la République, bien connu des Gilets jaunes. Entouré de manifestants, l'homme d'église reprend en chœur : «Emmanuel Macron, on vient te chercher chez toi, Emmanuel Macron, ô tête de con, on vient te chercher chez toi...»

Comme l'a révélé la chaîne LCI qui a retrouvé et interrogé le prêtre, il s'agit de Francis Michel, qui officie dans l'église du Planquay dans l'Eure. Selon les informations de LCI, le vicaire n'est officiellement plus reconnu dans ses fonctions par sa hiérarchie depuis 2016, après qu'il a été condamné en première instance, puis en appel, pour avoir détourné plus de 100 000 euros sur les dons des fidèles. Une accusation que l'homme d'église n'a jamais reconnue, selon LCI.

Joint par la chaîne, l'ecclésiastique confirme qu'il a été suspendu, mais se prétend cependant «prêtre pour toujours». Il a aussi précisé : «Il ne s'agit pas d'un rassemblement de Gilets jaunes, mais plutôt de gens venus à la messe pour me remercier, car je m'implique depuis longtemps sur les ronds-points.» Et de déplorer : «Ce qui est regrettable, c'est que les chants entonnés n'aient pas été tenus à l'extérieur. Mais je n'ai pas vraiment été maître de la situation.» 

Selon France Bleu Normandie, le préfet de l'Eure, Thierry Coudert, a saisi le parquet pour deux motifs, outrage envers le chef de l'État et violation de la loi de 1905. «La loi [de 1905] prévoit que les communes mettent en affectation les églises auprès d'un prêtre et celui-ci ne doit y remplir que des missions cultuelles», explique-t-il. Or, fait-il valoir,« il est clair que la manifestation de dimanche dans l'église du Planquay n'était pas une messe».

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