France

Attentat de Lyon : Mohamed Hichem M. sera présenté au juge antiterroriste pour une mise en examen

Mohamed Hichem M., l'Algérien de 24 ans qui a reconnu avoir déposé le colis piégé qui a fait 13 blessés légers à Lyon le 24 mai dernier après avoir prêté allégeance à l'Etat islamique, sera présenté au juge antiterroriste sous peu.

Le suspect de l'attentat au colis piégé qui a fait une dizaine de blessés à Lyon le 24 mai dernier va être présenté à un juge antiterroriste en vue d'une mise en examen, notamment pour «tentative d'assassinats terroristes», ainsi que l'a annoncé le procureur de Paris Rémy Heitz dans un communiqué ce 31 mai.

Après des dénégations, Mohamed Hichem M. a fait savoir aux enquêteurs avoir prêté allégeance «en son for intérieur» au groupe Etat islamique et reconnu avoir «déposé» l'engin explosif, qu’il avait «préalablement confectionné», devant la boulangerie située rue Victor-Hugo, dans le centre de Lyon, selon Rémy Heitz. Il a aussi admis avoir actionné le colis piégé, a ajouté une source judiciaire. Le parquet va demander son placement en détention provisoire.

Mohamed Hichem, principal suspect dans l'attentat survenu à Lyon le 24 mai, a fait de nouveaux aveux devant les enquêteurs la veille. Après avoir admis être le concepteur du colis piégé, l’Algérien de 24 ans a reconnu avoir prêté allégeance à l'organisation terroriste Etat islamique. 

L'explosion du colis piégé, devant une boulangerie d'une artère piétonne et commerçante au cœur de Lyon, avait fait 13 blessés légers, neuf femmes dont une enfant de 10 ans et quatre hommes. 11 d'entre eux ont été hospitalisés, certains devant être opérés afin d'extraire des éclats.

Selon une source proche du dossier, il y a de fortes suspicions que l'explosif utilisé ait été du TATP (tripéroxyde de triacétone), en faible quantité. Les commandos djihadistes du 13 novembre 2015 avaient eu recours à cet explosif artisanal très instable. Le 25 mai, le procureur de Paris, Rémy Heitz, avait annoncé que «plusieurs dizaines» de témoignages étaient en «cours d'exploitation» pour tenter de faire la lumière sur cette attaque non revendiquée. Une enquête a été ouverte dès le 24 mai pour «tentative d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle».

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