Le Premier ministre a profité de son passage à Calais pour annoncer la construction «en 2016» d'un campement humanitaire pouvait accueillir 1 500 personnes. Une décision renforcée par le déblocage de la part de l'Union Européenne d'une enveloppe incluant «jusqu'à cinq millions d'euros supplémentaires», pour aider à la mise en place du campement, mais aussi pour «soutenir le transport des demandeurs d'asile de Calais vers d'autres destinations en France».
Le chef du gouvernement s'exprimait depuis Calais, entouré du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, du secrétaire d'État aux Affaire européennes Harlem Désir, du vice-président de la commission européenne Frans Timmermans et du commissaire chargé des questions migratoires Dimitris Avramopoulos.
«L'Europe, la France, nous tous, avons devant nous une immense responsabilité», ainsi le Premier ministre a-t-il entamé son discours. «Cette crise sera longue et ça sera un défi de l'enrayer», a-t-il ajouté.
«On ne peut pas se soustraire à nos responsabilité avec du fil barbelé», a-t-il affirmé, pointant la Hongrie du doigt, et a ajouté qu'il fallait «accueillir ceux qui fuient la guerre et la persécution», tout en rappelant qu'il fallait «distinguer les migrants qui relèvent de l'asile politique et les migrants économiques [...] qui doivent être raccompagnés dans leur pays».
Le Premier ministre veut prendre le problème à la racine et mettre en place, au Niger, un premier centre d'accueil pour fluidifier les mouvements de population. Valls souhaite aussi mettre en place des moyens financiers pour venir en aide aux pays d'origine des réfugiés.