France

Gilets jaunes : un acte 28 à la veille des européennes (EN CONTINU)

A la veille des élections européennes, les Gilets jaunes espèrent mobiliser leurs troupes et comptent défiler à Paris et Amiens, la ville d'origine d'Emmanuel Macron. Le ministère de l'Intérieur anticiperait une mobilisation plus importante.

Samedi 25 mai

Alors qu'il filmait une interpellation à Toulouse, notre reporter – bien qu'identifié faisant partie de la presse – a reçu des coups de matraque d'un membre des forces de l'ordre.

12 500 Gilets jaunes ont manifesté en France, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. Le Nombre jaune a quant à lui dénombré 35 104 manifestants, selon une première estimation rendue publique en fin d'après-midi. 

A Toulouse, les forces de l'ordre font usage du canon à eau pour disperser les derniers manifestants selon notre reporter sur place. 

A Toulouse, la situation est tendue.

Après les sommations, les forces de l'ordre ont chargé les manifestants à Toulouse, avec des gaz lacrymogènes notamment.

L'humeur est festive à Toulouse, des manifestants chantent devant les forces de l'ordre.

A Paris, place de la République, des tensions ont été observées entre les forces de l'ordre et les manifestants. 

A Toulouse, les Gilets jaunes appellent toujours à la démission d'Emmanuel Macron.

Après quelques tensions à Bordeaux, le calme est revenu.

La situation se tend place de la République, selon les images de Line Press. 

3 200 manifestants en France, dont 1 200 à Paris à 14h00, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. 

Suivez en direct la manifestation toulousaine filmée par notre reporter sur place. 

France Bleu Picardie a fait état de «plus de 1 000 personnes» à Amiens sur Twitter. 

Plus tard dans l'après-midi des heurts ont éclatés entre manifestants et Forces de l'ordre. 

Plusieurs succursales de banques et assurances ont par ailleurs été dégradées toujours selon France Bleu Picardie. 

Des tensions sont survenues entre forces de l'ordre et manifestants à Nantes d'après les images publiées par une journaliste présente sur place. 

Un cortège s'est mis en marche à Bordeaux d'après les images d'un journaliste indépendant présent sur place. 

Départ du cortège à Toulouse selon notre reporter sur place. 

Des images diffusées par l'agence Sputnik sur l'avenue de la Grande-Armée à Paris montrent un bus avec plusieurs personnes interpellées à son bord. 

La mobilisation des Gilets jaunes débute à Toulouse après une importante manifestation d'enseignants. Les images diffusées par notre reporter sur place montrent plusieurs dizaines de manifestants rassemblés en chantant. 

A Toulouse, des Gilets jaunes ont rejoint le cortège des enseignants selon notre journaliste présent sur place.

A Paris, des policiers de la BRAV-M bloquent l'accès à la place de l'Etoile selon le site Sputnik France.

Selon notre journaliste présent dans le cortège des enseignants à Toulouse, les manifestants étaient de plus en plus nombreux à défiler.

A Toulouse, les manifestants ont défilé en scandant : «Jean-Michel Blanquer, on ne veut pas de ta loi, et c'est pour ça qu'on est là», selon notre journaliste sur place.

Certains professeurs ont arboré des caricatures de Jean-Michel Blanquer, présenté comme «le Terminator de l'école».

Ils ont poursuivi leur chemin entonnant : «C'est Blanquer le casseur.»

A Toulouse, des dizaines de professeurs ont manifesté contre la réforme Banquer selon notre journaliste présent sur place.

Une banderole «Non à la loi Banquer et retrait de ses réformes. Pour un autre service public d'éducation» a été déployée.

Un membre du syndicat SNES-FSU Toulouse a expliqué à RT France la raison de cette manifestation.

Le cortège a progressé dans le calme à travers la ville.

Alexandre Boudard, journaliste au Courrier picard, a rapporté les présences de François Ruffin, député LFI dans la Somme, et de Xavier Mathieu, délégué syndical de la CGT de l'usine Continental de Clairoix, dans le parc de la Hotoie.

Il a également noté une «importante mobilisation des forces de l'ordre».

A Amiens, les Gilets jaunes se sont réunis sur le parvis de la gare avant de s'élancer vers le parc de la Hotoie, selon des images rapportées par France Bleu Picardie.

La cortège a défilé le long du mail Albert 1er.

Les Gilets jaunes sont arrivés au parc de la Hotoie et ont pris une pause avant le deuxième départ prévu pour 14h, toujours selon la radio.

Le préfet de police de Paris a déploré le retour au principe des manifestations non déclarées de Gilets jaunes dans la capitale et a prévenu d'une «réaction ferme» en cas de débordements lors de l'acte 28 de ce mouvement social inédit.

«Malheureusement il semble qu'une partie des Gilets jaunes a décidé de ne pas déclarer de manifestation», a commenté Didier Lallement venu saluer policiers et gendarmes mobilisés sur le dispositif de maintien de l'ordre au niveau du rond-point de l'Etoile à Paris. «Les manifestations non déclarées sont des attroupements», a-t-il déclaré, laissant présager de la réaction des forces de l'ordre. «S'il y a des manifestants sur les périmètres interdits, ils feront l'objet de contraventions et d'une dispersion», a-t-il ajouté.

Une manifestation pour ce 28e samedi consécutif de mobilisation a été officiellement déclarée dans la capitale – avec un départ de cortège en fin de matinée du Père Lachaise pour aller en direction du Sacré-Cœur – mais des appels diffusés sur les réseaux sociaux par des figures du mouvement font état de rendez-vous sans signes distinctifs dans plusieurs endroits emblématiques de Paris. 

Loin de se plier à la trêve électorale, les Gilets jaunes comptent au contraire remobiliser leurs troupes pour l'acte 28 de leur mobilisation le 25 mai, à la veille des élections européennes. Selon des informations obtenues par le JDD, «un rebond, même léger, devrait avoir lieu ce week-end». C'est en tout cas ce qu'anticiperait le ministère de l'Intérieur.

Plusieurs appels aux rassemblements ont déjà été lancés sur Facebook. Cette fois, les deux épicentres du mouvement sont prévus à Paris et à Amiens, ville natale du président de la République.

Sur le plateau de RT France, le 18 mai, juste après l'acte 27, Faouzi Lellouche s'est indigné de l'agressivité des forces de l'ordre malgré «le pacifisme» des manifestants. Il a prévenu que pour l'acte 28, il n'y aurait pas de déclaration à la préfecture des manifestations.

A Paris, plusieurs appels à manifester ont circulé sur les réseaux sociaux.

Un événement Facebook réunissant plus de 2 500 personnes intéressées. Intitulé «ACTE 28 Les Gilets Jaunes ne lâcheront pas la démocratie !», il donne donne rendez-vous dans l'est parisien, au métro Père-Lachaise. «Au lendemain de la grande grève mondiale pour le climat du 24 mai, et à la veille des élections européennes, nous appelons solennellement tous ceux qui luttent pour leurs droits et contre l'ignominie du système Macron à nous rejoindre», peut-on lire dans le descriptif de l’événement.

Un autre événement intitulé «Acte 28 - Résurrection, Le Retour !» appelle à se rassembler Boulevard des Batignolles, dans le 8e arrondissement de la capitale. Il réunit plus de 3 000 intéressés.

«La ville à Macron»

L'autre capitale de la contestation jaune de cet acte 28 sera Amiens. Un événement intitulé «25 mai : on prend la ville à Macron» rassemble plus de 3 000 personnes intéressées.

«Puisqu'on nous empêche de prendre le palais de Macron, nous prendrons donc sa ville : Amiens», ont écrit les organisateurs. La manifestation doit partir de la gare d'Amiens où un rassemblement se tiendra à partir de 9h du matin pour aller jusqu'au village associatif installé à la Hotoie. Dans la même journée se tiendra également une marche pour le climat et une manifestation de motards dans la capitale picarde. Dans un communiqué de presse, la préfecture de la Somme affirme que «ces projets d’actions n’ont pas tous été déclarés, ni tous les organisateurs pu être clairement identifiés». Des itinéraires «sécurisés» sont en conséquence proposés par la préfète, mais ils ne passeront pas par le cœur de ville.  

Dans le reste du pays, plusieurs événements sont également organisés, à Toulouse, à Montpellier et à Lille.

Lire aussi : «Tout sauf Macron» : pour qui votent les Gilets jaunes aux Européennes ?