France

«La France, c’est pas aux Français !» : des sans-papiers occupent un terminal de Roissy (VIDEOS)

Le 19 mai, des centaines de sans-papiers ont occupé le terminal 2 de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle afin de dénoncer la politique d’asile de l’exécutif. Ils ont par ailleurs dénoncé le rôle d’Air France dans les expulsions de migrants.

Le terminal 2 de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle a été temporairement occupé le 19 mai par une centaine de sans-papiers. Ceux-ci ont organisé un sit-in pour dénoncer la politique d’asile du gouvernement. «La France c'est pas aux Français, toute l'Afrique a le droit d'être ici», a notamment lancé un participant au sit-in dont les propos ont été traduits par un homme qui se tenait à ses côtés, dans une vidéo extraite du Facebook live du photoreporter NnoMan qui couvrait l'événement. 

Déployés sur place, des policiers ont tenté d’évacuer les lieux à l’aide de gaz lacrymogènes d'après le journaliste Remy Buisine. 

Selon un communiqué de La Chapelle Debout !, un collectif de soutien aux migrants à l’origine de cette action, les protestataires ont exigé une rencontre avec les dirigeants d’Air France et le Premier ministre Édouard Philippe. La compagnie française est, entre autres, accusée de participer logistiquement à «des déportations» de sans-papiers. 

Un membre du collectif a affirmé à l’AFP, que des «Gilets noirs» à savoir les co-organisateurs de l'action avec La Chapelle Debout !, qui se définissent comme «migrant.e.s à la rue et foyers de toute l'Ile-de-France en lutte», ont réussi à être reçus en fin d'après-midi par une délégation d'Air France. Celle-ci s’est engagée «à faire part des doléances auprès de la direction». A l'issue de cette réunion, les protestataires ont alors quitté les lieux. 

Le collectif n’en est pas à sa première action. Le 16 décembre, entre 200 et 300 migrants, demandeurs d'asile ou clandestins, avaient tenté de pénétrer dans le théâtre parisien de la Comédie-Française à Paris, afin d'obtenir leur régularisation. Le but initial était d'interpeller l'administrateur de la Comédie-Française, Eric Ruf, pour qu'il puisse leur obtenir un rendez-vous avec le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner afin d'exposer leurs revendications. 

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