France

Autriche : Le Pen s'étonne du timing des révélations ayant fait tomber la coalition au pouvoir

La présidente du Rassemblement national s'est étonnée de la diffusion, en amont des européennes, d'une vidéo qui a conduit le chef de la formation nationaliste autrichienne FPÖ, à démissionner du parti et à quitter ses fonctions de vice-chancelier.

Faisant référence à la diffusion d'images compromettantes qui ont poussé le vice-chancelier autrichien Heinz-Christian Strache à démissionner du gouvernement, Marine Le Pen a expliqué le 18 mai trouver «étonnant» qu'«une vidéo qui semble-t-il a deux ans», soit rendue publique «à quelques jours» du rendez-vous électoral européen.

De fait, le président du parti autrichien anti-immigration FPÖ, a annoncé le même jour quitter le gouvernement et renoncer à la présidence de son parti, après la mise en ligne d'une vidéo destinée à prouver sa culpabilité dans une tentative présumée de collusion avec la pseudo-nièce d’un oligarque russe.

«Quelque soit ce que l'on peut reprocher aux uns et aux autres, et quelque soit la véracité de ces accusations, cela ne fait pas disparaître le fait qu'un quart des Autrichiens souhaitent refuser l'immigration dans le pays», a déclaré la députée du Pas-de-Calais.

Le timing de ces révélations, alors que la vidéo était relativement ancienne, suscite quelques interrogations. Pascal Thibaut, correspondant de RFI en Allemagne, a pour sa part expliqué que «l’humoriste allemand Jan Böehmermann connaissait la vidéo depuis plusieurs semaines». «Der Spiegel a-t-il attendu ce week-end pour faire exploser cette bombe une semaine avant les élections ?», a-t-il tweeté.

Tout en dénonçant un procédé «perfide» et en se défendant d'avoir commis la moindre infraction, Heinz-Christian Strache avait reconnu une «erreur» avant de proposer l'ancien finaliste FPÖ à la présidentielle, Norbert Hofer, pour lui succéder.

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