France

Meyer Habib attaque Christophe Castaner sur le rôle de la police durant l'Occupation (VIDEO)

Le député Meyer Habib a reproché à Christophe Castaner son hommage aux policiers résistants pendant la Seconde Guerre mondiale. Le ministre lui a répondu en insistant sur le choix de mots précis pour transcrire sa pensée.

Lors d’une Commission d’enquête sur la lutte contre les groupuscules d’extrême droite à l’Assemblée nationale, Meyer Habib, député de la huitième circonscription des Français de l’étranger – comprenant notamment Israël – a interpellé Christophe Castaner à propos d’un tweet du ministre de l’Intérieur daté du 8 mai. «Partout en France, des policiers ont pris le maquis. Partout en France, des policiers ont guetté l’ennemi, traqué la haine, combattu l’oppression. Partout en France, des policiers ont fait le choix de la résistance. Aujourd’hui, nous leur rendons hommage », avait écrit le locataire de la place Beauvau sur le réseau social.

«Sans vouloir polémiquer […] oui il y en a eu [des policiers résistants] mais trop peu. Monsieur le ministre à vous lire, et c’est peut-être une maladresse, on avait l’impression que cela était la norme, la majorité. Je me fais l’écho de très nombreux messages de déception […] voire de colère que j’ai reçu des fils et des filles de rescapés», s'est ému le député franco-israélien, ajoutant : «Même si des policiers ont fait le choix de l’honneur et du courage […] l’écrasante majorité ont fait à l’époque le choix de la collaboration.»

Le premier flic de France a immédiatement répondu au membre du groupe Union des démocrates indépendants (UDI), Agir et indépendants. «Je pense, monsieur le député, que vous faites la différence entre le mot "des" et le mot "les". Si j’avais dit : "Les policiers ont été mobilisés et ont rejoint le maquis.", j’aurais commis une faute a minima historique. […] J’ai prononcé un discours et j’ai dit : "Il y a des policiers qui ont fait le choix de la résistance." C’est une vraie différence entre "des" et "les", donc j’entends votre remarque mais je pense que si vous savez faire la différence entre "des" et "les", vous pouvez m’épargner le contenu de cette remarque», a rétorqué le ministre.

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