France

Attentat déjoué : les suspects auraient projeté d’attaquer l’Elysée pendant le ramadan

Les quatre individus radicalisés qui envisageaient d’attaquer les forces de l’ordre au début du ramadan, auraient au préalable, effectué un repérage aux abords du palais présidentiel pour analyser le dispositif de sécurité.

Moins d’une semaine après leur arrestation, les quatre hommes radicalisés qui projetaient de commettre un attentat contre les forces de l’ordre auraient entre autres planifier une attaque contre le palais de l’Elysée au début du ramadan. «Divers projets ont été évoqués par les suspects [avec pour point commun les forces de l'ordre], dont celles en position devant le siège de la présidence de la République», a rapporté à l’AFP une source proche de l’enquête.

Une source proche du dossier rapporte quant à elle que les suspects auraient effectué des repérages devant l'Elysée dans le but d’observer le dispositif de sécurité. De même source, on apprend qu’ils auraient également eu dans leur viseur un commissariat d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis.

Le Parisien, citant des sources concordantes, affirme que les quatre individus auraient envisagé d’effectuer leurs attaques au moyen de kalachnikovs. «Le groupe, qui échangeait sur des messageries chiffrées et se revendique de Daech, avait collecté 1 200 euros pour acquérir un fusil d’assaut Kalachnikov». 

Le quotidien ajoute par ailleurs qu’«Alexandre B., Karim B., Anis M. et M. C.» n’auraient pas cherché à dissimuler leur «adhésion à l’islam radical» lors de leur garde à vue.

Les quatre hommes avaient été interpellés le 26 avril, dans le cadre d'une enquête ouverte pour «association de malfaiteurs à but terroriste», mis en examen le 30 avril avant d'être écroués. Parmi eux, figure un mineur, déjà condamné à trois ans de prison, dont deux ans assortis d'un sursis avec mise à l'épreuve pour avoir tenté de gagner la Syrie. Il faisait l’objet d’un placement au sein d'une structure éducative dans le cadre de cette mise à l'épreuve selon le parquet. Quant aux trois adultes, âgés de 26, 39 et 38 ans, ils n’étaient jusqu’alors connus que pour des faits de droit commun. 

Voir aussi : Radicalisation : l’Etat en fait-il assez ? (DEBAT)