France

Elections européennes : Bellamy critique l'absence de programme LREM

Les hostilités sont-elles lancées entre les droites pour les élections européennes ? François-Xavier Bellamy, tête de liste LR, a en tout cas choisi de brocarder l'absence de programme du parti présidentiel dans une tribune publiée par Le Figaro.

Dans une tribune publiée le 2 mai par Le Figaro, François-Xavier Bellamy, chef de file de la liste Les Républicains aux élections européennes, affirme que l'absence d'un programme LREM, «toujours pas dévoilé» à moins d'un mois de la date du scrutin, pose «un vrai problème démocratique» : «La liste d'En marche n'a toujours pas dévoilé son programme, ni la liste de ses alliés. Cela pose un vrai problème démocratique. Lorsqu'on sollicite un mandat, agiter les peurs et multiplier les slogans ne suffisent pas. La moindre des exigences est de dire en toute transparence quelles orientations on compte suivre et quels partenaires on choisira.»

François-Xavier Bellamy pose ensuite cette question : «S'agit-il d'une ambiguïté voulue ? Cette absence de programme semble témoigner d'une impréparation préoccupante, comme le montre le manque de sérieux des rares propositions esquissées. Parmi elle, l'idée d'un Smic européen.» Et la tête de liste LR de se montrer très critique vis-à-vis de cette proposition : «Un effet d'annonce peu sérieux, [...] absurde si l'on y regarde de plus près.»

François-Xavier Bellamy dénonce également : «La réforme totalement insuffisante du travail détaché, puisque les cotisations sociales à payer restent celles du pays d'origine.» Le candidat Les Républicains y voit un échec personnel de la part d'Emmanuel Macron, qui selon lui, «n'a pas obtenu l'aval de ses partenaires européens parce qu'il est isolé, discrédité pour avoir, pour la première fois, placé la France au dernier rang des déficits publics, ignorant ainsi nos engagements auprès d'eux».

De son côté, la porte-parole des Républicains, Laurence Sailliet a également taclé la liste du parti présidentiel au micro de Public Sénat le 2 mai en estimant qu'Emmanuel Macron gagnait «du temps» avec ce programme pas encore dévoilé, ce qui, selon elle, serait «bien pratique pour lui». Et de fustiger : «Pendant le grand débat, il a utilisé l'espace pour faire sa campagne. Il a parlé des heures durant pour mettre en avant sa stratégie politique mais qui est toujours aussi difficile à définir.»

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