Marlène Schiappa a-t-elle dérapé ? Elle avoue à tout le moins un «malentendu» après la polémique. Dans un premier tweet, repris d'une interview accordée à France Bleu le 24 avril, la secrétaire d'Etat à l'Egalité femmes-hommes avait écrit : «On qualifie mieux les féminicides désormais. Un meurtre de femme qui avant était comptabilisé comme un accident domestique va désormais plus souvent être qualifié comme meurtre par conjoint. Les choses progressent. Mais la prise en charge doit être plus rapide.»
Ce court extrait laisse entendre que, selon la secrétaire d'Etat, les meurtres de femmes étaient jusqu'à présent souvent «qualifiés» et «comptabilisés» par la police comme des accidents domestiques.
Le syndicat des Commissaires de police (SCPN) a réagi en accusant les propos de Marlène Schiappa de s'apparenter à une fake news : «Madame la ministre, un meurtre, quand il est établi, est enregistré comme meurtre dans le LRPPN [logiciel de rédaction des procédures de la police nationale], et si son auteur est identifié, il est lui-même enregistré comme auteur du meurtre. Dire que c’était enregistré comme accident domestique est une fake news.»
De nombreux internautes ont également réagi aux propos de Marlène Schiappa. Parmi eux, un avocat a évoqué par ironie sur Twitter le fait que cela ferait 26 ans qu'il plaiderait «des accidents domestiques devant les Assises, pourtant réservées aux crimes».
Loin d'en démordre, Marlène Schiappa a répliqué face à ce dernier, sur le réseau social, évoquant «l'amour du buzz» de l'internaute et précisant sa pensée initiale, celle de dénoncer le fait que «les meurtres de conjoint [sont trop souvent] maquillés (noyades, accidents...)».
Ce à quoi l'avocat répond, notamment, que Marlène Schiappa n'avait pas du tout évoqué, dans son tweet d'origine, le cas d'un meurtrier maquillant son crime en accident.
Conversant longuement avec le juriste sur Twitter, Marlène Schiappa reconnaît finalement «un malentendu», après son tweet initial. «Vous faites bien de m’alerter je vais être vigilante / formulation», complète-t-elle.
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