France

Lourdes : interpellation d'un forcené qui retenait plusieurs personnes en otage

L'homme armé qui a retenu en otage pendant plusieurs heures «deux ou trois personnes» dans un pavillon à Lourdes a été interpellé, selon une source policière citée par l'AFP.

Selon une source policière citée par l'AFP, l'individu armé qui a retenu ce 23 avril en otage pendant plusieurs heures «deux ou trois personnes» dans un pavillon à Lourdes (Hautes-Pyrénées) a été arrêté en fin d'après-midi. Il a été «interpellé, non blessé», a précisé la source.

Agé d'une cinquantaine d'années, le preneur d'otages, un ancien militaire, était «connu de la justice pour des précédents vis-à-vis de son ex-conjointe», a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Tarbes, Pierre Aurignac.

Interrogé lors d'une conférence de presse sur les motivations du forcené, le procureur général de Pau, Michel Beaulier, a affirmé : «On est dans le cadre d'une séparation, non acceptée par l'auteur des faits, pour lequel la justice a eu à trois reprises à se prononcer, avec des moyens mis en oeuvre à l'égard de l'ex-compagne, qui bénéficiait d'un téléphone "grave danger"». Ce dispositif permettait à la victime d'alerter les forces de sécurité dans le cas d'une irruption de son ex-compagnon, à qui la justice avait interdit d'entrer en contact avec elle, a expliqué Michel Beaulier.

Des riverains de Lourdes avaient rapporté avoir entendu plusieurs coups de feu le matin du 23 avril, selon le journal La Dépêche. Des équipes du Raid avaient été envoyées sur place et un important dispositif avait été mis en place pour sécuriser les lieux autour de la maison. Selon Pierre Aurignac, le Raid avait tenté de négocier avec le forcené, dont l'une des otages serait son ex-femme.

Dans un communiqué cité par le journal, la préfecture avait fait état d'«un individu retranché à son domicile ayant tiré des coups de feu vers l’extérieur». 

Selon des informations de France 3, l'homme aurait tiré en direction des forces de l'ordre sans atteindre personne. Il aurait été armé d'un fusil à pompe. Ces informations n'ont pas été confirmées de source officielle.

La préfecture des Hautes-Pyrénées avait invité à «la prudence dans le quartier» et conseillé à la population de «laisser agir les forces de sécurité».

Peu avant 17h, un journaliste de l'AFP sur place a entendu une «énorme déflagration» venant du pavillon, sans qu'il soit possible alors de déterminer son origine. 

Un des otages a été blessé dans les événements, selon une source policière citée par l'AFP, sans être en mesure de donner plus de détails dans l'immédiat.