France

Les retraités dans la rue pour exiger une revalorisation de leurs pensions (IMAGES)

Face à un exécutif qu'ils jugent sourd à leurs revendications, les retraités ont battu le pavé pour la septième fois depuis l'élection d'Emmanuel Macron afin de réclamer une revalorisation de leurs pensions ou encore l'abandon de la hausse de la CSG.

Pour la septième fois depuis l'élection d'Emmanuel Macron, des retraités étaient mobilisés partout en France, ce 11 avril, afin de réclamer une revalorisation des pensions et interpeller un gouvernement «sourdingue» à leurs revendications, selon leur intersyndicale.

Composée de neuf organisations et associations de retraités (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR, LSR et UNRPA), celle-ci demande également la suppression de la hausse de la CSG, une pension minimum à hauteur du Smic ou encore une «prise en charge de la perte d'autonomie à 100% par la Sécurité sociale». 

A Paris, plus d'un millier de personnes ont défilé sous le soleil, selon une journaliste de l'AFP. Les manifestants, dont certains scandaient «Macron, rends-nous le pognon !», marchaient derrière une banderole proclamant : «Les retraités ne sont pas des nantis, revalorisation des pensions». 

L'augmentation des pensions de 0,3%, «c'est honteux», estime Juan Velo, 71 ans, un retraité de l'industrie qui touche 2 500 euros par mois après 42 ans de travail. «Non seulement ils nous volent, mais en plus ils se moquent de nous !», s'indigne le septuagénaire, qui se dit «gilet jaune tous les samedis».

A Marseille, entre un millier de personnes, selon l'AFP, et 3 000 selon les organisateurs, ont défilé dans le calme derrière une banderole proclamant : «La pension des retraités n'est pas une allocation familiale, mais un droit acquis par le travail».

A Bordeaux, la préfecture a recensé 900 manifestants. Dans le cortège étaient présents quelques Gilets jaunes. Graziella Danguy (FSU), elle, est venue dénoncer «l'appauvrissement général des retraités». «Ce gouvernement ne cesse de baisser le pouvoir d'achat, les retraités sont obligés d'en appeler à leurs enfants ou à d'autres», dénonce-t-elle. Les manifestants étaient également quelques centaines à Strasbourg, ainsi que 600 à Tours et 700 à Nantes selon la police.

Dans le cadre du budget de la Sécurité sociale pour 2019, l'exécutif avait décidé de limiter à 0,3% la revalorisation des retraites en janvier, bien en-deçà de l'inflation qui s'est établie à 1,8% en 2018. Il avait ainsi attisé la colère d'une population déjà échaudée par la hausse de la CSG et un quasi-gel des pensions depuis 2013.

Le même jour, dans l'après-midi, la ministre des Solidarités Agnès Buzyn a redit devant le Sénat qu'une réindexation des petites retraites sur l'inflation était «sur la table», comme une des réponses possibles au grand débat. «Le gouvernement a entendu aujourd'hui les demandes des retraités modestes», a-t-elle assuré.