«Je peux vous confirmer que le montant pour la France est inférieur à un milliard d’euros, contrairement à ce qui a été annoncé auparavant», a déclaré le porte-parole à l’Elysée à propos des révélations de l’hebdomadaire satirique Le Canard enchaîné, qui articulait un montant avoisinant les deux milliards d’euros.
«Le montant exact de la compensation sera annoncé lors de l’examen du projet de la loi correspondante par le Parlement de la République», a-t-il ajouté.
Le Conseil des ministres a examiné le 26 août le projet de loi qui ratifiera l’accord entre Paris et Moscou concernant l’indemnisation de la Russie pour la non-livraison des navires de combat, avant de le présenter au Parlement en septembre.
Conformément à un accord annoncé le 30 juin par la Russie, la France devra lui rembourser les «sommes avancées au titre du contrat» et la désinstallation des équipements électroniques russes déjà installés à bord des navires.
Certains médias ont évoqué des sommes plus importantes, pouvant aller jusqu’à deux milliards d’euros, tenant compte d’autres éléments comme le remboursement des aménagements réalisés dans le port de Vladivostok pour accueillir les navires, la transformation des navires en porte-hélicoptères ou encore les frais générés sur le chantier de Saint-Nazaire par l’annulation de la vente.
En vertu de la chute du rouble face à l’euro, le montant en roubles que percevra l’Etat russe sera bien supérieur à celui qu’il avait payé en 2011. L’Etat russe ne sera pas plus riche pour autant mais il pourra envisager plus souplement, par exemple, le paiement des salaires des fonctionnaires, qui sont eux, toujours payés en roubles.
Le sort des Mistral, une fois que la France en aura «la pleine propriété et la libre disposition», reste ouvert. Des négociations concernant la vente des navires sont déjà en cours», a également précisé mercredi Stéphane Le Foll.
Selon l’agence Reuters, une dizaine de pays, dont l'Egypte, seraient intéressés par le rachat des deux bâtiments. Dimanche 30 août, la visite du ministre français de la Défense, Jean-Yves le Drian en Malaisie pourrait notamment être l’occasion pour le ministre français de discuter de la vente d’un des bâtiments, croient savoir certains médias français.
Le contrat sur la livraison de deux bâtiments de projection et de commandement de type Mistral pour le montant de 1,12 milliards d’euros a été conclu entre Paris et Moscou en juin 2011. Le premier navire aurait dû être livré à la Russie en novembre 2014, mais la France a refusé de le faire, en invoquant la crise dans l’est de l’Ukraine.