France

Projet d'attaques contre une école maternelle et des policiers : deux hommes arrêtés

Si le lien avec l'Etat islamique n'a pas été établi, deux hommes de 20 et 21 ans ont été écroués dans une affaire confiée à la DGSI. Ils projetaient d'attaquer des policiers et une école maternelle, deux cibles préconisées par Daesh.

Deux hommes d'une vingtaine d'années ont été mis en examen à Paris et écroués le 29 mars après avoir projeté d'attaquer une école maternelle et un policier, deux types de cibles fréquemment préconisées par Daesh, selon les informations de l'AFP. Le parquet de Paris a fait savoir que les deux suspects, nés en 1998, avaient été interpellés le 25 mars dans le cadre d'une enquête confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) le 22 mars.

Ils ont été présentés à un juge antiterroriste le 29 mars et ont été mis en examen pour «association de malfaiteurs terroriste criminelle» puis placés en détention provisoire. Selon une source proche de l'enquête évoquée par l'AFP, le principal suspect, interpellé en Seine-et-Marne, souffrirait d'«une très forte instabilité psychiatrique» et d'une «tendance suicidaire» qui aurait pu le pousser à passer à l'acte. Ce jeune homme né en 1998 voulait s'en prendre à une école maternelle qu'il aurait avoué avoir déjà repérée, selon une information de BFMTV.

Il aurait voulu s'en prendre aux enfants, faire une prise d'otage puis tuer des policiers et en particulier un fonctionnaire qui l'avait déjà interpellé par le passé, toujours selon cette même source. Mais lorsqu'il a cherché à se procurer des armes, la DGSI est entrée en jeu, la justice a été saisie et le parquet a décidé de son interpellation. Il était déjà connu du renseignement territorial pour sa radicalisation. Un ami d'enfance de cet individu avait été interpellé en août 2018 par des douaniers alors qu'il cherchait à importer des armes.

Selon les informations de BFM-TV, le  suspect de 21 ans se revendique comme «le fils spirituel» de Mohammed Merah, l'assassin djihadiste qui avait frappé à Toulouse et Montauban en 2012. Entendu pendant 96 heures en garde à vue, il a expliqué qu'il souffrait d'une dépression et a précisé qu'il voulait «sublimer son suicide» en s'illustrant dans les médias avec un écho aussi retentissant que possible.

L'autre suspect a été arrêté à Paris, mais selon des sources concordantes évoquées par l'AFP, il serait seulement soupçonné d'avoir apporté son aide et serait impliqué dans une moindre mesure dans le projet terroriste.

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