France

Des décrocheurs de portraits d'Emmanuel Macron en garde à vue

Le mouvement ANV-COP21 a lancé la campagne #SortonsMacron, consistant à chiper des portraits du président dans les mairies et les exposer au grand air pour le confronter symboliquement aux réalités. 21 personnes ont été mises en garde à vue depuis.

Après qu'ils ont décroché des portraits officiels d'Emmanuel Macron dans des mairies, dix militants du mouvement Action Non-Violente COP21, ainsi que le youtubeur Vincent Verzat, ont été entendus par la police le 21 mars, en Loire Atlantique et à Paris.

Selon les militants du mouvement qui ont publié un communiqué, certains d'entre eux ont ensuite été mis en garde à vue et leurs domiciles ont été perquisitionnés.

Depuis le 21 février et le début de l'initiative #SortonsMacron, qui a pour but de dénoncer «l’inaction du gouvernement pour le climat et la justice sociale», 26 portraits du présidents ont été décrochés. Cela a valu à 35 militants d'ANV-COP21 d'être entendus par les forces de l'ordre pour «vol en réunion». Parmi eux, certains ont été mis en garde à vue et perquisitionnés. Dix personnes vont être poursuivies et trois procès vont se tenir, à Strasbourg le 26 juin, à Lyon le 2 septembre et à Paris le 11 septembre.

«Les activistes du mouvement citoyen Action Non-Violente COP21 font clairement l’objet d’une répression pour les faire taire», a estimé Léa Vavasseur, porte-parole d’ANV-COP21. «Des millions de jeunes ont fait la grève internationale pour le climat vendredi 15 mars, des centaines de milliers de Français ont marché, souvent aux côtés des Gilets jaunes, samedi 16 mars. Les réponses du gouvernement ne sont pas du tout à la hauteur de l’enjeu [...] N’offrir comme seule réponse que des gardes à vue, des perquisitions et des procès, c’est inacceptable, et cela ne fait que renforcer notre détermination à poursuivre ce mouvement», a-t-elle conclu. 

Le réalisateur Cyril Dion a fait part de son soutien.

Le 21 février, des militants avaient retiré les portraits officiels accrochés dans les mairies de Lyon, de Biarritz et du Ve arrondissement à Paris. Puis, le mouvement s'était étendu au fil des semaines. Bruno Le Maire, ministre de l'Economie et des Finances, ainsi que Franck Riester, ministre de la Culture, avaient condamné ces décrochages sur Twitter.

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