France

Dégradation de la plaque du capitaine Jugelé : les syndicats se réunissent en silence à Paris

Des syndicats de police se sont réunis sur les Champs-Elysées après la dégradation de la plaque en mémoire de Xavier Jugelé, tué en avril 2017 par un terroriste islamiste. Un tag anarchiste et un autocollant antifa étaient apparus sur celle-ci.

Après la dégradation le 16 mars de la plaque commémorative en mémoire du capitaine Xavier Jugelé (policier tué lors d'une attaque djihadiste en avril 2017), plusieurs syndicats de police se sont réunis sur l'avenue des Champs-Elysées à Paris ce 20 mars à l'appel du syndicat Alliance-Police. La plaque qui avait été recouverte d'un graffiti représentant le «A» de anarchie et d'autocollants (dont l'un portant le symbole du groupe antifa) avait ensuite été nettoyée le soir même.

Ces individus n'ont absolument rien d'humain, ils sont dans une guerre qu'ils ne gagneront pas

Les policiers interrogés sur place par RT France ont dit leur écœurement et ont évoqué une «profanation». Le secrétaire général de Unsa-Police, Philippe Capon a notamment déploré : «C'est honteux pour le respect des gens qui sont morts pour la France, parce que Xavier [Jugelé] est mort pour la France.»

Le secrétaire général du syndicat Alliance, Jean-Claude Delage, a pour sa part dénoncé : «Ces individus malfaisants n'ont absolument rien d'humain. [...] C'est ignoble, tout simplement. Ces individus-là [...] sont dans une guerre et cette guerre, ils ne la gagneront pas.»

Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police, a dénoncé une «profanation», qui est «issue d'un mouvement idéologique qui sait parfaitement ce qu'il fait». «Ils ont une détestation aveugle et haineuse [de la police]», considère la responsable syndicale, de sorte que, selon elle, «le filet est très mince entre eux [les auteurs de ce type d'acte] et le terrorisme.»

La plaque en question est située devant le 104, avenue des Champs-Elysées, là où le fonctionnaire de police avait été tué par balle le 20 avril 2017, à quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle, par un repris de justice, Karim Cheurfi, qui avait rapidement été abattu. L'attaque avait ensuite été revendiquée par Daesh.

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