France

Affaire Benalla : Emmanuel Macron relève Alain Gibelin de ses fonctions

Alors directeur de l'ordre public et de la circulation (DOPC), il avait mis à mal la version de l'Elysée, au mois de juillet 2018, au début de l'affaire Benalla. Sur décret présidentiel publié le 15 mars 2019, Alain Gibelin vient d'être limogé.

Mis en lumière après avoir contredit l'Elysée dans l'affaire Benalla, Alain Gibelin, ancien directeur de l’ordre public et de la circulation auprès de la préfecture de police, a été limogé par décret présidentiel ce 15 mars 2019.

Le texte précise qu'il sera «réintégré dans son corps d'origine en qualité de commissaire général de police» et sera remplacé, selon l'AFP, par Jérôme Foucaud, jusqu'ici directeur adjoint des ressources humaines à la préfecture de police de Paris. Après les auditions très suivies du ministre de l'Intérieur et du préfet de police de Paris devant la commission d’enquête de l'Assemblée nationale réunie en commission des lois, Alain Gibelin avait été à son tour entendu le 23 juillet par la même commission.

A l'instar de ses prédécesseurs qui avaient semblé chercher à se dédouaner de toute responsabilité dans ce qui devenait une affaire d'Etat, Alain Gibelin ne s'était alors pas montré plus solidaire de l'Elysée dans son exposé des faits. En effet, présentant sa version sous serment, il n'avait pas hésité à contredire celle de l'Elysée concernant la demande d'autorisation qui aurait été accordée à Alexandre Benalla afin de participer en tant qu'observateur à la manifestation du 1er mai à Paris.

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