A Paris, entre 29 000, selon la préfecture de police, et 40 000 jeunes, d'après le collectif organisateur Youth for Climate, se sont regroupés pour la grève mondiale historique pour le climat, comme dans d'autres capitales telles que Londres, Madrid ou Copenhague.
Jusqu'ici en France, le mouvement n'avait pas l'ampleur qu'il a prise au cours des mois aux Etats-Unis ou aux Pays-Bas. Mais pour la mobilisation du 15 mars, les jeunes ont bel et bien séché les cours en masse pour la cause écologiste. Ils ont clamé leur exaspération quant à l'irresponsabilité des dirigeants face à l'urgence climatique.
Partis du Panthéon, étudiants, scouts et lycéens, parfois accompagnés de leurs parents, ont rallié les Invalides dès 15h en passant par Montparnasse au cours d'une marche festive et bon enfant dans laquelle résonnaient les slogans contre le réchauffement climatique. «On est plus chaud que le climat !» et «1 et 2 et 3 degrés, c'est un crime contre l'humanité !» voisinaient avec les tradionnels «anticapitaliste !».
Les jeunes avaient laissé libre cours à leur inventivité et peint des centaines de pancartes humoristiques : «Phoque the system», «Fondu, c'est foutu», «Terrien, sans terre, t'es rien» ou encore «Sauver un arbre = manger un lobbyiste» ou encore «The chaud musn't go on».
Arrivé aux Invalides, le cortège s'est dispersé vers 17h.
Greta Thunberg, la jeune activiste suédoise de 16 ans à l'initiative de ces grèves du vendredi, devenue la porte-voix du combat des jeunes contre le réchauffement, semble cette fois avoir été entendue en France, à Paris comme en province. A Lyon, 12 000 jeunes se sont réunis, à Nantes, plus de 10 000 se sont mobilisés, à Lille, plus de 6 000 ont défilé...
Cette mobilisation intervient en préambule de la Marche du Siècle, toujours pour le climat, du 16 mars, où sont attendus citoyens, écologistes et Gilets jaunes.